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le lyon de nos pères

bâtiments conventuels et le mur de séparation (future rue d’Auvergne côté ouest} de la propriété des Pères Jésuites, se trouvent les jardins particuliers de l’abbé. Enfin, au nord des bâtiments conventuels, une porte (façade méridionale de la future rue de Jarente} donne accès dans les jardins de l’abbaye, qui s’étendent

jusqu’à la rue Sainte-Hélène. Tous les étrangers visitent ce « très charmant et très plaisant jardin, le plus beau — écrit l’Anglais Thomas Coryat — de ceux que j’ai vus dans toute la France, après ceux des Tuileries et de Fontainebleau ». Ici, « des rangées de tilleuls, formant des allées délicieuses, dit à son tour l’Allemand Zinzerling, invitent à venir, au mois de juin, entendre le chant du rossignol et chercher un frais abri contre la chaleur du jour ». Là, ce sont des berceaux de charmilles, des parterres rectilignes, à la française, bordés de buis et flanqués d’ifs taillés de vingt façons ingénieuses, ornés de bassins où vient jaillir en pyramide ou en panache l’eau si fraiche de la fontaine de Choulan, amenée par des canaux établis dans le lit de la Saône : faveur exceptionnelle accordée par le Consulat à cette famille de Villeroy qui ne s’est encore fait