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le lyon de nos pères

III

Le pré d’Ainay et le Confluent. — Le rempart et la porte d’Ainay ou de Neufville. — La monastère de Sainte-Claire. — Le Claustral et l’Église de l’Abbaye d'Ainay. — La deuxième Académie royale d’équitation. — Le Noviciat des Jésuites du Saint-Joseph. — La Congrégation des « Hommes Mariés » et la Maison des Retraites. — L’ancienne Recluserie de Sainte-Hélène. — Les Chevaliers de l’Arc en main et les Pénitents de Saint-Charles. — L’Église de Saint-Michel. — L’Arsenal de la Rigaudière. — La maison-forte dé Villeneuve-le-Plat et la première Académie royale d’équitation. — La Visitation de Sainte-Marie de Bellecour. — Le jeu de Paume de La Sphère. — Les Bénédictines de Blye. — Les Bleues-Célestes. — Les Filles Pénitentes et les Recluses. — Le quartier de Bellecour et la place Louis-le-Grand au dix-huitième siècle.


ETTE extrémité de la presqu’ile, que le peuple appelle vulgairement la « queue d’Ainay », n’est encore qu’une prairie — « le pré d’Esnay » — séparée de la ville par le rempart élevé, dans les premières années du règne de Louis xiii, depuis le port des Chaines, près duquel nous venons d’aborder au couchant, jusqu’au pont du Rhône, dont nous revoyons, au nord-est, les arches et la redoute. Un large bras du Rhône, enserrant, au midi, la pointe d’Ainay, vient unir ses flots tumultueux aux eaux tranquilles de la Saône, et le spectacle des deux fleuves roulant de conserve sans confondre leurs nuances différentes retient longuement la curiosité admirative de qui évoquent leurs souvenirs mytholo-