Page:Le Lyon de nos pères - Emmanuel Vingtrinier.pdf/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
86
le lyon de nos pères

galerie découverte à laquelle on accède, dans le chemin de ronde, par des escaliers accolés aux parois intérieures de la muraille ; c’est sur cette galerie que se plaçaient les hommes d’armes pour défendre la ville assiégée. Les progrès de l’artillerie ont rendu ces ouvrages à peu près inutiles.

Cette enceinte continue, percée d’un nombre infini d’archères, est protégée, de distance en distance, par des tours, autrefois surmontées de hourds en pierre à mâchicoulis, et maintenant couronnées de hautes toitures ; dans les intervalles des tours, ce sont encore des demi-tours, des échiffes ou des échauguettes, suspendues en encorbellement au flanc extérieur des murailles. Enfin, l’enceinte de la Retraite est défendue, en avant, par un fossé large de neuf toises (dix-huit mètres) et par d’énormes terrassements.

Partant de la porte Saint-George, après laquelle s’élèvent une tour et une échiffe, la muraille monte, à travers les vignes, sur la pente abrupte, en décrivant un saillant au Puy d’Ainay ; là, il y’avait autrefois une tour, aujourd’hui remplacée par une échauguette, qui protège un ouvrage avancé ou « boulevart » en terre gazonnée, presque en ruine. De ce point, l’enceinte suit, en ligne brisée, la direction générale de l’est au