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le lyon de nos pères

Thébaïde. Les chanoines orneront le sanctuaire de bons tableaux du peintre Ruel, et du buste d’Innocent IV, en souvenir des bienfaits de ce pape. En 1700, Jean Delamonce donnera les dessins de la façade ; le portail sera décoré d’un cartouche aux armes du Chapitre, supportées par des licornes en marbre. L’église ne sera entièrement achevée qu’en 1747, à peu près telle qu’elle restera. (Les licornes, remarquable morceau de sculpture, seront enlevées en 1791 ; le jubé sera démoli sous la Restauration.)

Depuis la ruine de leur cloitre et la perte de leurs richesses, les chanoines de Saint-Just ont vu s’évanouir une partie de leur ancien prestige ; pendant la construction de leur nouvelle église et de leur nouveau cloître, ils ont eu de nombreux différends avec les entrepreneurs, avec les Pères Minimes ; ils ont adressé au Consulat, pour en obtenir des subsides, certaines requêtes dans lesquelles ils n’osent plus prendre le titre de barons. Néanmoins, le Chapitre de Saint-Just occupe toujours à Lyon une place considérable. Il se compose de vingt-cinq chanoines, y compris les quatre « dignités », c’est-à-dire l’obéancier, le sacristain, le maitre de chœur et le prévôt ; il y a, en outre,