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le lyon de nos pères

malgré ses glorieuses annales, les chanoines n’ont pas cru devoir relever les ruines de l’ancienne basilique : les remparts l’isolant de la ville et du territoire de leur paroisse, elle eût été exposée, en cas de guerre, à une nouvelle destruction. Une partie des matériaux de l’église des Macchabées ont été employés à la construction actuelle, consacrée en 1591 par l’archevêque Pierre d’Epinac ; c’est tout ce que cet édifice a de commun avec le superbe monument dont les vieillards se souviennent encore. Il n’est qu’à une seule nef, terminée carrément, et flanquée, à l’orient du chœur, de la tour du clocher ; il est éclairé par douze grandes fenêtres sur les côtés, deux sur la façade et deux dans le fond ; à l’intérieur, on remarque, parmi les dalles, des pierres tombales provenant de l’ancienne église et sur lesquelles des figures de chanoines mitrés sont gravées au trait. Mais déjà les barons de Saint-Just se plaignent de l’exiguïté de cette église, qui oblige les femmes à venir se placer jusqu’au pied de l’autel et même parmi les prêtres. Bientôt ils s’occuperont de l’agrandir. La première pierre du nouveau chœur sera posée en 1662 et le temple consacré une seconde fois, l’année suivante, par l’archevêque Camille de Neufville. Plus tard, un beau jubé à colonnes ioniques sera construit par Jean Delamonce ; pour les petits autels de ce jubé, Thomas Blanchet peindra le Martyre de saint Irénée et la Mort de saint Just parmi les solitaires de la


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