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le lyon de nos pères

d’André d’Ormesson, maitre des requêtes, dont un aïeul a épousé une petite nièce du saint. On voit, au-dessus de l’autel, un excellent tableau représentant le saint patriarche de Paule, qui a été exécuté dans le couvent par le peintre Guillaume Perrier. Cet artiste, s’étant rendu coupable d’un meurtre, est venu se réfugier au couvent des Minimes, où, dans une retraite absolue, il s’adonne aux

travaux de son art ; il a décoré la sacristie d’admirables tableaux où est retracée l’histoire de l’Ancien et du Nouveau Testament : sa Cène attire surtout l’attention des connaisseurs.

La chapelle placée sous le vocable du Saint-Esprit a été bâtie par l’avocat lyonnais Hugues Athiaud, qui, pendant les brigandages de la Ligue, parvint, au milieu de grands dangers, à s’échapper d’une tour où de soi-disant ligueurs l’avaient enfermé.

Plus loin, on nous montre la Chapelle des Parisiens ; elle a été élevée, comme son nom l’indique, par les Parisiens établis à Lyon, qui l’ont dédiée à saint Denis et à sainte Geneviève. Chaque dimanche et aux grandes fêtes, la corporation y fait célébrer des offices ; c’est dans le couvent qu’elle tient chaque année son assemblée générale, nomme son recteur et ses courriers. D’autres chapelles sont consacrées à diverses confréries, entre autres celle du Royaume de Notre-Dame d’Août, celle de la Pureté de la Vierge, celle de la Santé. — L’église et les chapelles sont décorées de fresques représentant le Christ en croix, la Vierge, saint Sébastien, saint Roch, saint François de Paule, saint Antoine : ce sont des œuvres de l’excellent peintre lyonnais François Stella.

La visite de l’église terminée, nous pénétrons dans le beau cloitre du couvent. À pas lents, s’y