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le lyon de nos pères

possédaient chacun, au Gourguillon, une maison et un enclos. On voit combien de souvenirs de toutes sortes se rattachent à ce petit coin du vieux Lyon.

Continuant notre route, nous trouvons, au-dessus de la montée des Espies, une propriété dont la vigne, plantée sur les vestiges d’une villa romaine, recèle la belle mosaïque du Combat de l'Amour et du dieu Pan, que l'apothicaire Vital Cassaire y découvrira en 1670 (c'était la maison dite de Vendôme, où habita un prince de ce nom ; la mosaïque est actuellement au Musée, salle Chenavard).

Enfin, nous atteignons la place de la Croix-de-Colle, où viennent aboutir aussi le Chemin-Neuf, le chemin de Fourvière et la rue des Farges. Cette place forme deux terrasses triangulaires disposées en gradins, au-dessous desquelles la montée se prolonge sans interruption vers Saint-Just et dont les pointes se réunissent au carrefour de la croix. Il y eut là, depuis une haute antiquité, une croix abritée sous un orme. C'étaient l’orme et la croix de Colle, de la colline, de même que la chapelle de la Magdeleine était parfois appelée reclusoria de colle. D'après une tradition, dont l’origine est sans doute une fausse interprétation de ces deux mots latins,