Page:Le Lyon de nos pères - Emmanuel Vingtrinier.pdf/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
69
le lyon de nos pères

le fouillis des maisons étagées au pied de la colline, quelques-unes jolies avec leurs façades neuves et leurs enseignes d’hôtellerie, en bois ou en tôle peinte, accrochées aux longues potences de fer. Çà et là, un arbre a poussé entre deux murs et tend ses branches vers le soleil ; en arrière et tout contre la montagne, des tourelles, des lanternons se hissent par-dessus les toits pour jouir aussi du

droit

coup-d’œil de la Saône, du spectacle des longues sisselandes, des lourdes savoyardos, des penelles, remorquées À grands cris rythmés que répètent les échos des rives.

Mais nous retrouverons plus tard la porte Saint-George et le faubourg de la Quarantaine ; pour éviter de revenir sur nos pas, gravissons d’abord le coteau et gagnons la ville haute, derrière la Commanderie, au couchant, se trouve l'ancienne maison de la Confrérie de Saint-George, d’où sort une fontaine (la fontaine des Trois Cornets, n°88, rue Saint-Georges) ; c’est à côté de cette maison que s’amorce la montée des Espies ; par elle ou par la rue Breneuse, nous aboutirons au Gourguillon. Plus raide encore et plus pittoresque est la montée des Espies, sorte de couloir encaissé entre les hautes et solides murailles tapissées de lierre, qui soutiennent les