Page:Le Lyon de nos pères - Emmanuel Vingtrinier.pdf/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
le lyon de nos pères

côté gauche par un ruban noir. Puis, à la fin de chaque jour de chapitre, un grand diner réunira tour à tour à la Commanderie les principales autorités religieuses el civiles, invitées par séries, et que l’on verra descendre de voiture, en costume de gala, devant le grand portail. En 1387, le Chapitre recevra même à sa table, avec ses invités habituels, un souverain authentique, le roi de Suède, voyageant sous le nom de comte du Nord.

Par la terrasse, pleine de verdure, et le cimetière contigu, nous revenons devant la petite église, qui s’abrite à l’ombre de la Commanderie. La tour carrée du clocher, munie d’une horloge à deux cadrans et surmontée d’un toit aigu à quatre pans, s’élève sur la façade, du côté de la montagne. Au-dessus du portail est une rosace ornée de la croix de Malte ; deux autres portes donnent l’une sur le cimetière, l’autre sur la cour du Bailliage pour les gens de la Commanderie.

De l’ancienne construction de Leidrat, il ne reste que les murs latéraux avec leurs étroites fenêtres, quatre au midi, trois au nord, percées comme des meurtrières et vitrées à plomb. Huit colonnes, auxquelles sont adossés des autel, supportent les voûtes de la nef. Celle-ci est séparée du chœur par une grande barrière de fer, sur le couronnement de laquelle se dresse un beau Christ de grandeur naturelle. Contemporain de la chapelle des Bourbons, dont nous avons admiré à Saint-