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INTRODUCTION.


En rendant compte de la traduction anglaise du livre de Marc Pol, par Marsden[1], M. Abel Rémusat disait en 1818 : « De tous les voyageurs qui antérieurement au quinzième siècle ont visité les parties orientales de notre ancien continent, Marc Pol est le plus célèbre et le plus généralement estimé. Loin que sa réputation diminue par les progrès de la géographie positive, on trouve de nouvelles raisons d’admirer son exactitude, et d’être persuadé de sa sincérité, à mesure qu’on apprend à mieux connaître les pays qu’il a décrits. Ses contemporains avaient taxé d’exagération des récits alors inouïs de la grandeur et de la puissance d’un empire situé à l’extrémité du monde. Ce n’est que peu à peu qu’on a pu se convaincre qu’observateur non moins scrupuleux que crédule, il n’a pas inventé une seule des fables qu’il mêle à sa narration, et qu’il a toujours, comme Hérodote, rapporté avec la même fidélité les choses qu’il avait vues lui-même et celles qu’on lui avait contées[2]. »

  1. The Travels of Marco Polo, translated from the italian, with notes ; by William Marsden. London, 1818, 1 vol. in-4o.
  2. Nouveaux Mélanges asiatiques, 1829, t. I, p. 381. Voir aussi, même recueil, un autre article sur le même livre, p. 397.