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CHAPITRE V
    elles vous seront déclarées. Dieu vous pardonnera votre curiosité, parce qu’il est indulgent et miséricordieux. Avant vous, il y eut des hommes qui ont absolument voulu les connaitre ; leur connaissance les a rendus infidèles.
  1. Dieu n’a rien prescrit au sujet de Bahira et Saïba, et de Vasila, et Hami[1] ; Les infidèles forgent ces mensonges et les prêtent à Dieu ; mais la plupart d’entre eux sont sans intelligence.
  2. Lorsqu’on leur a dit : Venez adopter ce que Dieu a envoyé d’en haut ; venez à son apôtre, ils ont répondu : La croyance que nous avons trouvée à nos pères nous suffit. Eh quoi ? Quand même leurs pères n’eussent rien su des choses de Dieu, ni reçu aucun guide ?
  3. Ô croyants ! C’est à vous à songer à vous-mêmes. L’égarement des autres ne vous nuira point si vous êtes guidés par le livre sacré. Tous tant que vous êtes, vous retournerez à Dieu, qui vous redira vos œuvres.
  4. Ô croyants ! Les témoignages entre vous, lorsque quelqu’un d’entre vous se trouvera à l’article de la mort et voudra faire un testament, se feront ainsi : Prenez deux personnes droites parmi vous ou parmi d’autres[2] si vous êtes sur quelque point éloigné du pays et que la calamité de la mort vous surprenne ; Vous les renfermerez toutes les deux après la prière, et si vous doutez encore d’elles, vous leur ferez prêter le serment suivant : Nous ne vendrons pas notre témoignage pour quelque prix que ce soit, pas même a nos parents, et nous ne cacherons pas notre témoignage, car nous serions criminels.
  5. S’il se trouvait que ces deux témoins se fussent rendus coupables d’une fausseté, deux autres, parents du testateur, et du nombre de ceux qui ont découvert le parjure, seront substitués aux deux premiers. Ils prêteront serment devant Dieu en ces termes : Notre témoignage est plus vrai que celui des deux autres ; Nous n’avançons rien d’injuste, autrement nous serions du nombre des criminels.

  1. Ces noms ne sont pas précisément des noms propres, mais des appellatifs, des noms donnés aux chamelles ou aux brebis que les idolâtres avaient coutume de marquer en leur fondant les oreilles, en les laissant paître librement ; Et ils regardaient ces femelles comme consacrées à leurs divinités, lorsqu’elles leur avaient déjà donné cinq portées, dont la dernière était un mâle, etc. Mahomet condamne ces usages comme des superstitions.
  2. Les mots : Parmi vous ou parmi d’autres, s’appliquent non pas à des noms arabes ou à des idolâtres, mais à des croyants qui ne sont cependant liés entre eux par aucun degré de parenté.