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86 LE KORAN.  
    ce qu’ils vous auront procuré en invoquant le nom de Dieu. Craignez-le, car il est prompt à faire rendre compte.
  1. Aujourd’hui on vous a permis tout ce qui est bon[1] ; la nourriture de ceux qui ont reçu les Écritures est licite pour vous, et la vôtre C’est également pour eux[2]. Il vous est permis d’épouser les filles honnêtes des croyants et de ceux qui ont reçu les Écritures avant vous[3], pourvu que vous leur donniez leur récompense. Vivez chastement avec elles, en vous gardant de la débauche et sans prendre de concubines[4]. Celui qui trahira sa foi perdra le fruit de ses bonnes œuvres, et sera dans l’autre monde au nombre des malheureux.
  2. Ô croyants ! quand vous vous disposez à faire la prière, lavez-vous le visage et les mains jusqu’au coude ; essuyez-vous la tête et les pieds jusqu’aux talons.
  3. Purifiez-vous après la cohabitation avec vos épouses ; mais lorsque vous êtes malades ou en voyage, lorsque vous venez de satisfaire vos besoins naturels, et lorsque vous aurez eu commerce avec une femme, si vous ne trouvez pas d’eau, frottez-vous le visage et les mains avec du sable fin et pur[5]. Dieu ne veut vous Imposer aucune charge ; mais il veut vous rendre purs et mettre le comble à ses bienfaits, afin que vous lui soyez reconnaissants.
  4. Souvenez-vous donc de ses bienfaits, et du pacte qu’il a conclu avec vous, quand vous prononçâtes ces mots : Nous avons entendu et nous obéirons. Craignez Dieu, car il connaît l’intérieur de vos cœurs.
  5. Ô vous qui croyez ! Soyez fermes et justes témoins devant Dieu ; que la haine ne vous entraîne point à vous écarter de la droite ligne. Soyez justes : la justice tient de près à la piété. Craignez Dieu, parce qu’il connaît vos actions.
  6. Dieu a fait des promesses à ceux qui croient et pratiquent

  1. Le mot du texte taiibat a un sens aussi général que le mot bon ; il faut entendre ici par bon ce qui est pur et n’est pas nuisible à la santé.
  2. On pourrait dire que Mahomet n’avait aucun droit de prononcer sur ce qu’il est permis de manger aux non musulmans ; aussi faut-il comprendre ces mots dans le sens suivant : Vous et les juifs et les chrétiens avez des préceptes communs au sujet de la nourriture.
  3. Ce sont les mariages mixtes entre les musulmans et les femmes chrétiennes et juives ; les femmes idolâtres sont exclues de cette permission.
  4. Ces préceptes donnés aux hommes sont conçus à peu près dans les mêmes termes que ceux qui concernent les femmes. Voy. IV, 29. Le mot khidn, pl. akhdan, employé dans le texte, signifie amant et maîtresse.
  5. Cette ablution avec du sable fin à défaut d’eau s’appelle teiammoum.