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  CHAPITRE IV. 79
    ils y resteront éternellement, en vertu d’une promesse vraie de Dieu. Et qui est plus vrai dans ses paroles que Dieu ?
  1. Cela ne saurait être selon votre fantaisie, ni selon la fantaisie des hommes des Écritures. Quiconque aura fait le mal sera rétribué par le mal, et ne trouvera aucun pardon ni aucune assistance contre Dieu.
  2. Hommes ou femmes, ceux qui pratiqueront les bonnes œuvres, et qui seront en même temps croyants, entreront dans le paradis et ne seront fraudés du plus petit brin de récompense.
  3. Qui professe une plus belle religion que celui qui s’est abandonné tout entier à Dieu, qui fait le bien et suit la croyance d’Abraham en toute sincérité ? Dieu a pris Abraham pour ami.
  4. À Dieu appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Il environne tout.
  5. Ils te consulteront au sujet des femmes. Dis-leur ; Dieu vous a instruits là-dessus ; on vous lit dans le Livre (Le Koran) des préceptes relatifs aux orphelines, à qui vous ne donnez pas ce qu’on vous a prescrit, et que vous refusez d’épouser[1]. Il vous instruit relativement aux enfants faibles[2] ; il vous prescrit d’agir en toute équité avec les orphelins. Vous ne ferez aucune bonne action qui soit inconnue de Dieu.
  6. Si une femme craint la violence de son mari ou son aversion pour elle, il n’y a pas de mal à s’arranger[3] ? ; la paix est un grand bien. Les âmes des hommes sont livrées à l’avarice ; si vous êtes bienfaisants et si vous craignez Dieu, il sera instruit de vos actions.
  7. Vous ne pourrez jamais traiter également toutes vos femmes, quand même vous le désireriez ardemment. Gardez-vous donc de suivre entièrement la pente, et d’en laisser une comme en suspens[4] ; mais si vous êtes généreux et si vous craignez Dieu, il est indulgent et miséricordieux.
  8. Si les deux époux se séparent, Dieu est assez riche pour

  1. Le sens du texte est ici très-douteux, à cause de la particule an qui, surtout dans le Koran, s’emploie pour l’affirmative comme pour la négative. On peut donc traduire : à qui vous ne donnez pas… et que vous refusez d’épouser, ou bien : à qui vous ne donnez pas… et que vous voulez épouser.
  2. Aux enfants sans protection ou en bas âge.
  3. C’est-à-dire la femme peut abandonner à son mari la dot entière, ou une portion, pour se le concilier.
  4. L’homme qui a plus d’une femme ne doit pas se laisser tellement entraîner par son amour pour l’une qu’il néglige tout à fait l’autre. À ce sujet, Mahomet dit : « Celui qui a deux femmes et penche entièrement pour l’une d’elles, paraîtra au jour de la résurrection avec des fesses inégales. »