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  CHAPITRE IV. 73
  1. Nous les aurions récompensés magnifiquement, et nous les aurions guidés vers un chemin droit.
  2. Ceux qui obéiront à Dieu et à l’apôtre entreront dans la société des prophètes, des justes, des martyrs, des hommes vertueux que Dieu a comblés de ses bienfaits..Quelle belle association que la leur !
  3. Telle est la libéralité de Dieu. Sa science suffit à tout.
  4. Ô croyants ! Prenez vos précautions à la guerre, et avancez, soit par détachements, soit en masse.
  5. Il y aura parmi vous tel qui se traînera lentement à votre suite. Si vous éprouvez des revers, il dira : Dieu m’a témoigné une grâce particulière, en ce que je n’ai point assisté au combat.
  6. S’il vous arrive une faveur de Dieu, qui vous donne la victoire, il dira (comme si aucune amitié n’existait entre vous et lui) : Plût à Dieu que j’eusse combattu avec eux ! J’aurais emporté un riche butin.
  7. Que ceux qui sacrifient la vie d’ici-bas à la vie future combattent dans la voie de Dieu ; qu’ils succombent ou qu’ils soient vainqueurs, nous leur donnerons une récompense généreuse.
  8. Et pourquoi ne combattriez-vous pas dans le sentier du Seigneur, quand les faibles, les. femmes, les enfants, s’écrient : Seigneur, tire-sous de cette ville aux habitants oppresseurs, envoie-nous un défenseur de ta part, donne-nous un protecteur !
  9. Les croyants combattent dans le sentier de Dieu, et les infidèles dans le chemin de Thagout. Combattez donc les suppôts de Satan, et certes les stratagèmes de Satan seront impuissants.
  10. Vous avez remarqué ceux à qui on a dit : Reposez-vous des combats pendant quelque temps[1], vaquez à la prière et faites l’aumône ; lorsque ensuite on leur eut ordonné de combattre, la plupart d’entre eux, craignant les hommes autant ou plus que Dieu même, se sont écriés : Seigneur, pourquoi nous ordonnes-tu la guerre ? Pourquoi ne nous donnes-tu pas quelque répit jusqu’à un temps prochain[2] ? Réponds-leur : La jouissance de la vie d’ici-bas est peu de chose ; la vie future est le vrai bien pour ceux qui craignent Dieu. Là on ne vous trompera pas d’un seul brin.
  11. En quelque lieu que vous soyez, la mort vous atteindra ; elle vous atteindrait dans des tours élevées. S’il leur arrive quelque bonheur, ils disent : Cela vient de Dieu. Essuient-ils quelque disgrâce, ils s’écrient : Cela vient de toi, ô Mohammed[3] ! Dis-leur :

  1. Mot à mot : retirez vos mains, c’est-à-dire ne touchez à aucun travail.
  2. C’est-à-dire, pourquoi ne prolonges-tu pas la trêve qui nous permet de vivre ?
  3. C’est ainsi que les juifs attribuaient la cherté des vivres à Mahomet, lorsqu’il alla à Médine, ce qui s’explique fort naturellement par l’affluence des gens qui étaient à sa suite.