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72 LE KORAN.  
    les jardins arrosés de courants d’eau ; ils y demeureront éternellement ; ils y trouveront des femmes exemptes de toute souillure, et des ombrages délicieux.
  1. Dieu vous commande de rendre le dépôt à qui il appartient, et de juger vos semblables avec équité. C’est une belle action que celle que Dieu vous recommande. Il entend et voit tout.
  2. Ô croyants ! Obéissez à Dieu, obéissez à l’apôtre et à ceux d’entre vous qui exercent l’autorité. Portez vos différends devant Dieu[1] et devant l’apôtre, si vous croyez en Dieu et au jour dernier. Ceci est le mieux, c’est la meilleure issue du débat.
  3. N’as-tu pas vu ceux qui prétendent croire aux livres envoyés à toi et avant toi, demander d’être jugés devant Thagout, bien qu’il leur fût défendu de croire en lui[2] ? Mais Satan veut les faire dévier bien loin de la vérité.
  4. Si on leur dit : Revenez au livre descendu d’en haut et à l’apôtre, hypocrites qu’ils sont, tu les verras se détourner et s’éloigner.
  5. Que feront-ils, lorsque, pour prix des œuvres de leurs propres mains, une grande calamité s’appesantira sur eux ? Ils viendront vers toi, et jureront par Dieu qu’ils ne désiraient que le bien et la concorde.
  6. Dieu sait bien ce qui est au fond de leurs cœurs. Romps avec eux ; fais-leur entendre des admonitions sévères et des paroles qui pénètrent leurs âmes.
  7. Nous avons envoyé des apôtres, afin qu’on leur obéît. Si ceux qui ont commis des iniquités reviennent à toi, s’ils demandent à Dieu la rémission de leurs péchés, et que le prophète intercède pour eux, ils trouveront Dieu clément et prêt à accueillir leur repentir.
  8. J’en jure par ton Dieu, ils ne seront point croyants jusqu’à ce qu’ils t’aient établi juge de leurs différends. Ensuite, ne trouvant eux-mêmes rien à redire à ce que tu auras décidé, ils s’y soumettront parfaitement.
  9. Si nous leur avions prescrit de se donner la mort à eux-mêmes ou d’abandonner leur pays, peu d’entre eux l’auraient fait. Cependant, s’ils avaient exécuté les ordres de Dieu, cela aurait été plus profitable pour eux et plus propre à raffermir leur foi.

  1. C’est-à-dire, consultez le Koran, qui est la parole de Dieu.
  2. Ce passage doit se rapporter à une décision de Mahomet prononcée dans un procès entre un juif et un musulman. Ce dernier, se croyant lésé, refusa de s’y soumettre, et voulut porter le différend devant un autre tribunal. Omar, plus tard calife, lui trancha la tête, et termina ainsi le débat.