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458 LE KORAN.  
    gion, et qui ne vous ont point bannis de vos foyers. Ils aiment ceux qui agissent avec équité.
  1. Mais il vous interdit toute liaison avec ceux qui vous ont combattus pour cause de religion, qui vous ont chassés de vos foyers, ou qui ont aidé les autres a le faire. Ceux qui les prendraient pour amis seraient des méchants.
  2. Lorsque des femmes croyantes, fuyant l’idolâtrie, viennent à vous, mettez leur foi à L’ÉPREUVE. Dieu connaît bien leur foi ; mais vous, éprouvez-les, et, si vous êtes sûrs qu’elles sont croyantes, ne les laissez plus retourner auprès des infidèles ; il n’est pas légitime qu’elles soient à eux, ni qu’eux soient leurs maris ; mais restituez ce qu’ils leur ont donné (leur dot). Il n’y a pas de crime pour vous à les épouser, mais assurez-leur leur dot. Ne gardez point les femmes infidèles, mais demandez la restitution de ce que vous leur avez donné à titre de dot, de même que les infidèles vous redemanderont ce qu’ils auront donné aux leurs. C’est un précepte que Dieu établit entre vous ; il est savant et sage.
  3. O vous qui croyez ! si quelqu’une de vos femmes disparaissait pour se rendre chez les infidèles, et que vous preniez un butin, restituez à ceux dont les femmes auraient fui la dot égale à celle de la femme qui a fui.
  4. O prophète ! si des femmes fidèles prêtent serment de fidélité entre tes mains, et s’engagent à ne point associer d’autres divinités à Dieu, à ne point dérober, à ne point commettre d’adultère, à ne point tuer leurs enfants, à ne point tenir de propos calomnieux, à ne point te désobéir en rien de ce qui est bon, accueille leur pacte, et implore le pardon de Dieu pour elles. Il est indulgent et miséricordieux.
  5. O croyants ! n’ayez aucun commerce avec ceux contre lesquels Dieu est courroucé[1] ; ils désespèrent de la vie future, comme les infidèles ont désespéré de ceux qui sont dans les tombeaux.

  1. Ce verset contient ce que les Mahométans appellent le serment des femme : Les hommes prêtaient serment d’après la même formule avant l’hégire (fuite de la Mecque), avant que Mahomet y eût inséré l’obligation de l’assister dans la guerre contre les idolâtres. Le serment en question, comme d’ailleurs tout contrat, se faisait, chez les Arabes, en donnant la main à la personne envers laquelle on s’engageait. Après Mahomet, on reconnaissait l’autorité du calife en lui présentant la main.