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  CHAPITRE L. 425

CHAPITRE L.

KAF[1].


Donné à la Mecque. — 45 versets.


Au nom du Dieu clément et miséricordieux


  1. Kaf[2]. Par le Koran glorieux,
  2. Ils s’étonnent de ce que de leur sein s’éleva un homme qui les avertit. Ceci est surprenant, disent les infidèles.
  3. Une fois morts et réduits en poussière, devrions-nous revivre ? Ce retour est trop éloigné[3].
  4. Nous savons combien la terre en a déjà dévoré ; nous avons un livre que nous avons conservé, et qui en instruit.
  5. Ils ont traité de mensonge la vérité qui leur est venue. Ils sont dans une affaire inextricable.
  6. Ne porteront-ils pas leurs regards vers le ciel élevé au-dessus de leurs têtes ? Ils verraient comment nous l’avons construit, comment on n’y voit pas de fissures.
  7. Et la terre, nous l’avons étendue et nous y avons jeté des montagnes, nous y avons produit des couples précieux de toutes espèces.
  8. Sujet de réflexion, et avis à tout serviteur qui aime a retourner vers nous.
  9. Nous faisons descendre du ciel l’eau bienfaisante ; par elle, nous faisons germer les plantes des jardins, et les grains que l’on moissonne.
  10. Et les palmiers élevés dont les cimes sont chargées de rangées de fruits,
  11. Pour servir de nourriture aux hommes. Au moyen de l’eau du ciel, nous rendons la vie à une contrée morte. C’est ainsi que s’opérera la résurrection.
  12. Le peuple de Noé, les hommes de Rass[4], et les Thémoudites, ont avant ceux-ci traité de menteurs leurs prophètes.

  1. Ce chapitre reçoit son titre de la lettre Kaf, placée en tête du premier verset
  2. Voyez II, 1, note.
  3. C’est-à-dire, que la mort anéantit trop l’existence de l’homme pour qu’il se relève dans sa forme primitive, et revienne pour ainsi dire de si loin.
  4. Voy. chap. XXV, 40.