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  CHAPITRE XLVI. 413
    rante ans, et alors il adresse à Dieu cette prière : Seigneur, inspire-moi de la reconnaissance pour les bienfaits dont tu m’as comblé ; fais que je pratique le bien qui te plaît ; rends-moi heureux dans mes enfants. Je reviens à toi, et je suis du nombre de ceux qui se résignent à ta volonté[1].
  1. Ce sont les hommes dont nous accueillerons les plus belles œuvres, en passant outre sur les mauvaises ; ils compteront parmi les habitants du paradis. Les promesses qui leur ont été faites sont des promesses infaillibles.
  2. Celui qui dit à ses parents : Nargue de vous ! allez-vous me promettre que je renaîtrai de mon tombeau ? pendant que tant de générations ont passé et disparu avant moi… Ses parents imploreront Dieu en sa faveur. Malheur à toi ! lui diront-ils ; crois, car les promesses de Dieu sont véritables. Mais il dira : Ce sont des fables des anciens.
  3. Celui-là sera de ceux au sujet desquels la parole de Dieu s’est réalisée, parole prononcée contre ces peuples qui les ont précédés, peuples de génies et d’hommes ; ils seront perdus.
  4. Il y a des degrés pour tous, degrés de leurs œuvres, afin que Dieu paye exactement les actions de tous, et qu’ils ne soient point lésés.
  5. Le jour où on livrera les infidèles au feu, on leur dira : Vous avez dissipé dans la vie terrestre les dons précieux qui vous furent donnés ; vous avez voulu en jouir au plus pressé ; aujourd’hui vous serez soldés avec le châtiment d’ignominie, car vous vous êtes injustement montrés orgueilleux sur la terre, et vous vous êtes livrés aux excès.
  6. Rappelle (dans le Koran) le frère d’Ad[2], qui prêcha son peuple dans l’ALAHKAF, où il y eut avant lui et après lui d’autres apôtres ; il leur disait : N’adorez pas d’autres dieux que Dieu ; car je crains pour vous le châtiment du grand jour.
  7. Viens-tu, lui dirent-ils, pour nous éloigner de nos divinités ? Si tu es véridique, fais venir ces malheurs dont tu nous menaces.
  8. Dieu seul en a la connaissance, répondit-il ; je ne fais que vous exposer ma mission ; mais je vois que vous êtes un peuple plongé dans l’ignorance.

  1. Les paroles de ce verset se rapportent indirectement, selon les commentateurs, à Aboubekr, plus tard calife, qui n’embrassa la nouvelle religion qu’à l’âge de quarante ans. Son père embrassa aussi l’islam.
  2. Le texte dit frère d’Ad, ce qui signifie un homme du peuple d’Ad, concitoyen des Adites. Sur le mot Alahkaf, voyez la note du titre de ce chapitr