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  CHAPITRE XLII. 397
  1. Vous ne prévaudrez pas contre lui sur la terre ; vous n’avez point de protecteur ni d’appui hormis Dieu.
  2. Du nombre de ces miracles sont ces navires qui fendent rapidement les flots et s’élèvent comme des montagnes ; s’il voulait, il calmerait le vent, les navires resteraient immobiles à la surface des eaux (certes, il y a dans ceci des signes pour tout homme constant et reconnaissant),
  3. Ou bien il les briserait ; mais il pardonne tant de péchés !
  4. Ceux qui disputent sur nos miracles apprendront un jour qu’il n’y aura point de refuge pour eux.
  5. Tous les biens que vous avez reçus ne sont qu’une jouissance temporaire ; ce que Dieu tient en réserve vaut mieux et est plus durable aux yeux de ceux qui croient et mettent, leur confiance en Dieu ;
  6. Qui évitent les grands péchés et l’impudicité ; qui, emportés par la colère, savent pardonner ;
  7. Qui obéissent à leur Seigneur, s’acquittent de la prière ; qui décident de leurs affaires communes en se consultant[1], et font des largesses des biens que nous leur avons dispensés ;
  8. Qui, ayant éprouvé un tort, le redressent eux-mêmes,
  9. Et rendent pour le mal un mal égal. Celui cependant qui pardonne et se réconcilie avec son adversaire, Dieu lui devra une récompense ; car il n’aime pas les oppresseurs[2].
  10. On ne pourra s’en prendre à l’homme qui venge une injustice qu’il aura éprouvée.
  11. On s’en prendra à ceux qui oppriment les autres, qui agissent avec violence et contre toute justice ; à ceux-là est réservé un supplice douloureux.
  12. C’est la sagesse de la vie que de supporter avec patience et de pardonner.
  13. Celui que Dieu égare, comment trouvera-t-il un autre protecteur ? Tu verras comment les méchants,
  14. A la vue des supplices, s’écrieront : N’y a-t-il plus moyen de retourner sur la terre ?

  1. Mot à mot : leurs affaires est délibération entre eux.
  2. Voici ce que les commentateurs disent au sujet de ce précepte : « Dieu leur ordonne de repousser l’injustice à cause de l’horreur qu’ils ont de s’avilir ; et après avoir parlé des autres vertus principales, il parle du courage (des hommes de Dieu). Cette manière d’agir n’est pas contraire à l’indulgence qu’il leur inculque ; la bonté envers le faible est digne d’éloge, elle est blâmable à l’égard du fort, car elle l’encourage à l’injustice. Le verset 57 peut être traduit littéralement ainsi ; « Qui, lorsque la violence les atteint, s’aident eux-mêmes.