Page:Le Koran (traduction de Kazimirski).djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
  CHAPITRE II. 39
    couvrons ensuite de chair. À la vue de ce prodige, cet homme s’écria : Je reconnais que Dieu est tout-puissant[1].
  1. Lorsque Abraham dit à Dieu : Seigneur, fais-moi voir comment tu ressuscites les morts, Dieu lui dit : Ne croîs-tu point encore ? — Je crois, reprit Abraham ; mais je voudrais que non cœur fut parfaitement rassuré. Dieu lut dit alors : Prends quatre oiseaux et coupe-les en morceaux ; disperse leurs membres sur la cime des montagnes, appelle-les ensuite : ils viendront à toi ; et sache que Dieu est puissant et sage ;
  2. Ceux qui dépensent leurs richesses dans le sentier de Dieu ressemblent à un grain qui produit sept épis et dont chacun donne cent grains. Dieu donnera le double à celui qu’il veut, il est immense et savant.
  3. Ceux qui dépensent leurs richesses dans le sentier de Dieu, et qui ne font point suivre leurs largesses de reproches ni de mauvais procédés, auront une récompense auprès de leur Seigneur ; la crainte ne descendra point sur eux, et ils ne seront point affligés.
  4. Une parole honnête, le pardon des offenses, valent mieux qu’une aumône qu’aura suivie la peine causée à celui qui la reçoit. Dieu est riche et clément.
  5. Ô croyants ! Ne rendez point vaines vos aumônes par les reproches ou les mauvais procédés, comme agit celui qui fait des largesses par ostentation, qui ne croit point en Dieu et au jour dernier. Il ressemble à une colline rocailleuse couverte d’un peu de terre ; qu’une averse tombe sur cette colline, elle n’y laissera qu’un rocher. De pareils hommes n’auront aucun profit de leurs œuvres ; car Dieu ne dirige point les infidèles.
  6. Ceux qui dépensent leur avoir dans le désir de plaire à Dieu et pour l’affermissement de leurs âmes, ressemblent à un jardin planté sur un coteau arrosé par une pluie abondante, et dont les fruits ont été portés au double. Si une pluie n’y tombe pas, ce sera la rosée. Dieu voit ce que vous faites.
  7. Quelqu’un de vous voudrait-il avoir un jardin planté de palmiers et de vignes, arrosé par des courants d’eau, riche en toute espèce de fruits, et qu’au milieu de ces jouissances la vieillesse le surprenne, qu’il ait des enfants en bas âge ; et qu’un tourbillon gros de flammes consume ce jardin ? C’est ainsi que Dieu

  1. L’homme pour l’enseignement duquel Dieu a fait ce miracle, est, suivant les musulmans, Ozaïr ou Esdras, qui, passant près des ruines de Jérusalem, détruite par Nabuchodonosor, doutait qu’il fut possible de rebâtir cette ville.