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  CHAPITRE XXXVIII. 371
    ceux qui croient et pratiquent le bien n’agissent pas ainsi ; mais leur nombre est si petit ! David s’aperçut que nous voulions l’éprouver par cet exemple ; il implora le pardon de Dieu[1], se prosterna et se repentit.
  1. Nous lui pardonnâmes ; nous lui accordâmes dans le para dis une place auprès de nous, et une belle demeure.
  2. O David ! nous t’avons établi notre lieutenant sur la terre prononce donc dans les différends des hommes avec équité, et garde-toi de suivre tes passions : elles te détourneraient du sentier de Dieu. Ceux qui en dévient éprouveront un châtiment terrible, parce qu’ils n’ont point pensé au jour du compte[2].
  3. Nous n’avons point créé en vain le ciel et la terre, et tout ce qui est entre eux. C’est l’opinion des incrédules, et malheur aux incrédules, ils seront livrés au feu.
  4. Traiterons-nous ceux qui croient et font le bien à l’égal de ceux qui propagent le mal sur la terre ? Traiterons-nous les hommes pieux à l’égal des impies ?
  5. C’est un livre béni que celui que nous t’avons envoyé ; que les hommes doués d’intelligence méditent ses versets, et y puisent des avertissements.
  6. A David nous donnâmes Salomon. Quel excellent serviteur ! il aimait à revenir à Dieu[3].
  7. Un jour sur le soir, on amena devant lui des chevaux magnifiques, debout sur trois de leurs pieds, et touchant à peine la terre avec l’extrémité du quatrième.
  8. Il dit : J’ai préféré les biens de ce monde au souvenir du Seigneur ; je n’ai pu me rassasier de la vite de ces chevaux, jusqu’à ce que le jour ait disparu sous le voile de la nuit. Ramenez-les devant moi.
  9. Et lorsqu’on les ramena devant lui, il se mit à leur couper les jarrets et la tête[4].

  1. Ceci se rapporte à David convoitant la femme d’Urie.
  2. Jour du jugement dernier.
  3. Revenir à Dieu, veut dire se repentir.
  4. Salomon avait pris dans les pays de Damas et de Nisibis très grande quantité de chevaux ; d’autres disent que c’étaient des chevaux que David avait pris sur les Amalécites, et laissés en héritage à son fils ; d’autres, enfin, que les chevaux étaient nés des vagues de la mer et avaient des ailes. Quand on amena ces mille chevaux devant Salomon, il fut si longtemps à les examiner, qu’il oublia l’heure de la prière ; mais, s’étant aperçu de sa faute, il en fit immoler en sacrifice la plus grande partie, ne conservant qu’une centaine des plus beaux. Pour le consoler de la perte de ses chevaux, Dieu lui soumit les vents.