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  CHAPITRE XXXIII. 341
  1. O femmes du prophète ! si une d’entre vous se rend coupable de la turpitude[1] qui soit prouvée, Dieu portera sa peine au double ; cela est facile à Dieu.
  2. Celle qui croira fermement en Dieu et en son apôtre, qui fera le bien, à celle-là nous porterons la récompense au double ; nous lui avons préparé une part généreuse.
  3. O femmes du prophète ! vous n’êtes point comme les autres femmes ; si vous craignez Dieu, ne montrez pas trop de complaisance dans vos paroles, de peur que l’homme dont le cœur est atteint d’une infirmité ne vienne à former sur vous des désirs coupables. Tenez toujours un langage décent.
  4. Restez tranquilles dans vos maisons, n’affectez pas le luxe des temps passés de l’ignorance[2] ; observez les heures de la prière ; faites l’aumône ; obéissez à Dieu et à son apôtre. Dieu ne veut qu’éloigner l’abomination de vous tous, de sa famille[3], et vous assurer une pureté parfaite.
  5. Repassez dans votre mémoire les versets du Koran que l’on récite dans vos maisons, ainsi que les enseignements de la sagesse. Certes, Dieu est bon, et il est instruis de tout.
  6. Les hommes et les femmes qui s’abandonnent entièrement à Dieu, les hommes et les femmes qui croient, les personnes pieuses des deux sexes, les personnes justes des deux sexes, les personnes des deux sexes qui supportent tout avec patience, les humbles des deux sexes, les hommes et les femmes qui font l’aumône, les personnes des deux sexes qui observent le jeûne, les personnes chastes des deux sexes, les hommes et les femmes qui se souviennent de Dieu à tout moment, tous obtiendront le pardon de Dieu et une récompense généreuse.
  7. il ne convient pas aux croyants des deux sexes de suivre leur propre choix, si Dieu et son apôtre en ont décidé autrement. Quiconque désobéit à Dieu et à son apôtre est dans un égarement manifeste.
  8. O Mohammed ! tu as dit un jour à cet homme envers lequel Dieu a été plein de bonté, et qu’il a comblé de ses faveurs :

  1. Ce mot veut dire ici l’adultère.
  2. L’ignorance, eldjahiliïè, s’applique aux temps d’idolâtrie.
  3. Dans ce passage, le mot vous est en arabe un pronom masculin au pluriel, tandis que, dans les phrases qui précèdent, Mahomet se sert du pronom féminin : vous, femmes. Les chiites (partisans d’Ali) citent ce passage à l’appui de l’union intime d’Ali et de sa postérité avec le prophète.