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34 LE KORAN.  
    femme, traitez-la honnêtement ; la renvoyez-vous, renvoyez la avec générosité. Il ne vous est pas permis de vous approprier ce que vous leur avez donné, à moins que vous ne craigniez de ne point observer les limites de Dieu (en vivant avec elles)[1]. Si vous craignez de ne point les observer, il ne résultera aucun péché pour aucun de vous, de tout ce que la femme fera pour se racheter. Telles sont les limites posées par Dieu[2]. Ne les franchissez pas ; car qui franchit les limites de Dieu est injuste.
  1. Si un mari répudie sa femme trois fois, il ne lui est permis de la reprendre que lorsqu’elle aura épousé un autre mari, et lorsque celui-ci l’aura répudiée à son tour. Il ne résultera aucun péché pour aucun des deux, s’ils se réconcilient, croyant pouvoir observer les limites de Dieu. Telles sont les limites que Dieu pose clairement aux hommes qui entendent.
  2. Lorsque vous répudiez une femme et que le moment de la renvoyer est venu, gardes-la en la traitant honnêtement, ou renvoyez-la avec générosité. Ne la retenez point par force pour exercer quelque injustice envers elle ; celui qui agit ainsi, agit contre lui-même. Ne vous jouez pas des enseignements de Dieu, et souvenez-vous des bienfaits de Dieu, du Livre et de la sagesse qu’il a fait descendre sur vous et par lesquels il vous donne des avertissements. Craignez-le, et sachez qu’il connaît tout.
  3. Lorsque vous répudiez vos femmes et qu’elles auront attendu le temps fixé, ne les empêchez pas de renouer les liens du mariage avec leurs maris, si les deux époux conviennent de ce qu’ils croient honnête. Cet avis est donné à ceux d’entre vous qui croient en Dieu et au jour dernier : cela est plus digne et plus décent[3]. Dieu sait tout, et vous ne savez pas.
  4. Les mères répudiées allaiteront leurs enfants deux ans complets, si le père veut que le temps soit complet. Le père de l’enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et aux vêtements de la femme d’une manière honnête. Que personne ne soit chargé au delà de ses facultés : que la mère ne soit pas lésée dans ses intérêts à cause de son enfant, ni le père non plus. L’héritier du père est tenu aux mêmes devoirs. Si les époux préfèrent sevrer l’enfant (avant le terme) de consentement volontaire et après s’être consultés mutuellement, cela n’implique aucun péché. Si vous préférez

  1. C’est-à-dire : si vous avez une aversion prononcée pour votre femme, il vaut mieux se séparer d’elle qu’offenser Dieu par les mauvais traitements et l’injustice.
  2. Au sujet de l’expression limites de Dieu, voyez ci-dessus, verset 153, note 2.
  3. Les deux adjectifs rendus ici par digne et décent, signifient proprement pur et propre.