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  CHAPITRE XXIV. 285
    sance de Dieu sur la terre, eux qui auront le feu pour demeure. Et quel affreux séjour !
  1. O croyants ! que vos esclaves, ainsi que les enfants qui n’ont point atteint l’âge de puberté, avant d’entrer chez vous, vous en demandent la permission, et ce trois fois par jour : avant la prière de l’aurore, puis lorsque vous quittez vos habits à midi, et après la prière du soir ; ces trois moments doivent être respectés par décence. Il n’y aura aucun mal ni pour vous ni pour eux s’ils entrent à d’autres heures sans permission, quand vous allez vous voir les uns les autres. C’est ainsi que Dieu vous explique ses signes. Or, il est savant et sage.
  2. Lorsque vos enfants auront atteint l’âge de puberté, ils devront, à toute heure, demander la permission d’entrer comme l’avaient demandée ceux qui avaient atteint cet âge avant eux. C’est ainsi que Dieu vous explique ses signes. Or, il est savant et sage.
  3. Les femmes qui n’enfantent plus, et qui n’espèrent plus pouvoir se marier, peuvent, sans inconvénient, ôter leurs vêtements, sans cependant montrer leurs ornements ; mais, si elles s’en abstiennent, cela leur vaudra mieux. Dieu entend et sait tout.
  4. On n’impute pas à crime à un aveugle, ni à un boiteux, ni à un homme malade, de manger à vos tables ; ni à vous, si vous faites vos repas dans vos maisons, dans celles de vos pères ou de vos mères, ou de vos frères, ou de vos oncles et de vos tantes paternels, ou de vos oncles et de vos tantes maternels, dans les maisons dont vous avez les clefs, dans celles de vos amis. Il n’y a aucun inconvénient pour vous à manger en commun ou séparément[1].
  5. Quand vous entrez dans une maison, saluez-vous réciproquement (celui qui entre et celui qui reçoit), en vous souhaitant de par Dieu une bonne et heureuse santé. C’est ainsi que Dieu vous explique ses signes, afin que vous les compreniez.
  6. Les vrais croyants sont ceux qui croient en Dieu et à son apôtre, qui, lorsqu’ils se réunissent chez toi pour quelque affaire d’intérêt commun, ne s’éloignent pas sans ta permission. Ceux qui te la demandent sont ceux qui croient en Dieu et à son apôtre. S’ils te la demandent pour s’occuper de quelque autre affaire, tu l’accorderas à celui que tu voudras. Implore pour eux l’indulgence de Dieu, car il est indulgent et miséricordieux.

  1. Ce verset relève les musulmans des scrupules fondés sur quelques usages superstitieux chez les Arabes : tel était, par exemple, l’usage de ne point admettre à leur table les boiteux ou les aveugles, et de ne point faire de repas chez d’autres personnes ; quelques-uns, au contraire, se faisaient un scrupule de manger seuls.