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276 LE KORAN.  
  1. On leur dira : Cessez de crier aujourd’hui, vous n’obtiendrez de nous aucun secours.
  2. On vous relisait autrefois nos enseignements, mais vous vous en détourniez.
  3. Enflés d’orgueil, au milieu des conversations nocturnes proférant des discours insensés,
  4. Ne feront-ils donc aucune attention à ce qu’on leur dit ? ou bien leur est-il venu une révélation inconnue à leurs pères, les anciens ?
  5. Ne connaissent-ils pas leur apôtre, au point de le renier ?
  6. Diront-ils que c’est un possédé ? Cependant il leur apporte la vérité ; mais la plupart d’entre eux ont de l’aversion pour la vérité.
  7. Si la vérité avait suivi leurs désirs, les cieux et la terre et tout ce qu’ils renferment seraient tombés dans le désordre. Nous leur avons envoyé un avertissement, mais ils s’en éloignent.
  8. Leur demanderas-tu une récompense ? La récompense de ton Seigneur vaut mieux ; il est le meilleur dispensateur des biens.
  9. Tu les appelles vers le chemin droit ;
  10. Mais ceux qui ne croient pas à la vie future s’en écartent.
  11. Si nous leur avions témoigné de la compassion, et si nous les avions délivrés du mal qui les accablait, ils n’en auraient pas moins persévéré dans leur aveuglement criminel.
  12. Nous les avons frappés d’un de nos châtiments, et cependant ils ne se sont point humiliés ni ne nous ont adressé d’humbles prières.
  13. Il en fut ainsi jusqu’au moment où nous ouvrîmes la porte du supplice terrible[1] ; alors ils se sont abandonnés au désespoir.
  14. C’est Dieu qui vous a donné l’ouïe et la vue, et un cœur. Que le nombre des reconnaissants est petit !
  15. C’est lui qui vous a fait naître sur la terre, et vous retournerez à lui.
  16. C’est lui qui fait vivre et mourir ; de lui dépend la succession alternative des jours et des nuits. Ne le comprendrez-vous pas ?
  17. Mais ils parlent comme parlaient les hommes d’autrefois.
  18. lis disent : Est-ce que, quand nous serons morts et qu’il ne restera de nous que poussière et os, nous serons ranimés de nouveau ?

  1. Il s’agit ici de quelque victoire remportée sur les idolâtres, de la famine qui affligeait les Mecquois, ou de quelque autre calamité dont ils furent atteints.