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  CHAPITRE XXI. 263
  1. Souviens-toi aussi de celle qui avait conservé sa virginité, et en qui nous soufflâmes une partie de notre esprit[1] ; nous la constituâmes, avec son fils, un signe pour l’univers.
  2. Cette religion, c’est la vôtre (l’islam) ; c’est une seule et même religion que celle de ces prophètes. Je suis votre Seigneur, adorez-moi.
  3. Ils (les hommes) ont formé des scissions entre eux ; mais tous reviendront à nous.
  4. Quiconque fera le bien et sera en même temps croyant, ses efforts ne seront point méconnus ; nous mettons par écrit ses œuvres.
  5. Un anathème pèsera sur la cité que nous aurons anéantie ; ses peuples ne reviendront pas,
  6. Jusqu’à ce que le passage soit ouvert à Iadjoudj et à Madjoudj[2] ; alors ils descendront rapidement de chaque montagne.
  7. Alors l’accomplissement de la promesse véritable sera près de s’accomplir, et les regards des infidèles seront fixés avec stupéfaction. Malheur à nous ! diront-ils. Nous étions insouciants de l’heure, et nous étions impies.
  8. En vérité, vous et les idoles que vous adorez à côté de Dieu, vous deviendrez la pâture de la géhenne, où vous serez précipités.
  9. Si ces idoles étaient des dieux, elles n’y seraient pas précipitées. Tous y resteront pour l’éternité.
  10. Ils y pousseront des sanglots et n’entendront rien.
  11. Ceux à qui nous avions précédemment promis de belles récompenses seront éloignés de ce séjour terrible.
  12. Ils n’entendront pas le moindre bruit, et jouiront éternellement des objets de leurs désirs.
  13. La grande terreur ne les préoccupera pas ; les anges leur adresseront ces paroles : Voici votre jour, celui qui vous a été promis.
  14. Ce jour-là nous plierons les cieux, de même que Sidjill[3]

  1. Il est presque inutile de rappeler qu’il s’agit ici de Marie, mère de Jésus, qui est compris parmi les prophètes.
  2. On a vu dans le chapitre {{Réf Kazimirski|239|18|98), qu’Iadjoudj et Madjoudj (Gog et Magog de la Bible) étaient deux peuplades barbares, terribles à leurs voisins. Dhoul’Karneïn mit un terme à leurs invasions en élevant un mur d’airain dans le seul défilé qui pouvait leur livrer passage. Ce mur s’écroulera au jour de la résurrection, et c’est à ce temps qu’il est fait allusion ici.
  3. La signification de ce passage est très-incertaine. Sidjill veut dire rouleau sur lequel on écrit, de sorte que mot à mot le sens serait : Nous plierons les cieux du pli (c’est-à-dire comme on plie un rouleau) d’un rouleau pour l’écriture (c’est-à-dire pour écrire). D’autres disent que Sidjill est l’ange qui inscrit les actions des hommes sur un rouleau, d’autres enfin que Sidjill est le nom d’un secrétaire de Mahomet. Il est assez étrange que les traditionnistes, qui savent tant de détails miraculeux sur le vie de Mahomet, aient à ce point laissé dans le vague certains passages du Koran.