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240 LE KORAN.  
    comme le feu. Puis il dit : Apportez-moi de l’airain fondu, afin que je le jette dessus.
  1. Iadjoudj et Madjoudj ne purent ni escalader le mur ni le percer.
  2. — Cet ouvrage, dit Dhoul’Karneïn, est un effet de la miséricorde de Dieu.
  3. Quand l’arrêt du Seigneur sera arrivé, il le réduira en pièces ; les promesses de Dieu sont infaillibles.
  4. Le jour viendra ou nous les laisserons se presser en foule comme les flots les uns sur les autres. On sonnera la trompette, et nous réunirons tous les hommes ensemble.
  5. Ce jour-là nous disposerons la géhenne pour les infidèles,
  6. Pour ceux dont les yeux étaient couverts d’un voile pour ne pas voir nos avertissements et qui n’ont pas su nous écouter.
  7. Les infidèles ont-ils pensé qu’ils pourront prendre pour patrons ceux qui ne sont que nos serviteurs ? Nous leur avons préparé la géhenne pour demeure.
  8. Vous ferai-je connaître ceux qui ont le plus perdu à leurs œuvres ;
  9. Dont les efforts dans ce monde ont été en pure perte, et qui croyaient cependant avoir bien agi ?
  10. Ce sont les hommes qui n’ont point cru à nos signes, ni à leur comparution devant leur Seigneur ; leurs actions sont vaines, et nous ne leur donnerons aucun poids[1] au jour de la résurrection.
  11. Leur récompense sera l’enfer, parce qu’ils ont fait de mes signes et de mes apôtres l’objet de leur risée.
  12. Ceux qui croient et font le bien auront pour demeure les jardins du paradis[2].
  13. Ils les habiteront éternellement, et ne désireront aucun changement à leur sort.
  14. Dis : Si la mer se changeait en encre pour décrire les paroles de Dieu, la mer se tarirait avant les paroles de Dieu, quand même nous y emploierions une autre mer pareille.
  15. Dis : Je suis un homme comme vous, mais j’ai reçu la révélation qu’il n’y a qu’un Dieu. Quiconque espère paraître un jour

  1. C’est·à-dire, leurs actions ne pèseront point dans la balance.
  2. Jardins du paradis. C’est un pléonasme, car le mot djennat (jardins) d’origine arabe, est la même chose que ferdous (paradisus, paradis), d’origine indienne (paradisa). Cependant les commentateurs ont soin de dite que ferdous est un jardin planté à la fois de vignes et de palmiers, et que c’est l’étage le plus élevé de la demeure des bienheureux.