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236 LE KORAN.  
    compagnons, ceux que vous croyez être dieux. Ils les appelleront, mais ceux-ci ne leur répondront pas, car nous aurons mis entre eux la vallée de la destruction.
  1. Les coupables verront le feu de l’enfer, et sauront qu’ils y seront précipités ; ils ne trouveront aucun moyen d’y échapper.
  2. Nous nous sommes servi dans ce Koran de toute sorte de paraboles à l’usage des hommes ; mais l’homme est la plupart du temps enclin à la dispute.
  3. Qu’est-ce donc qui empêche les hommes de cuire, quand la direction du droit chemin leur a été donnée ? qu’est-ce qui les empêche d’implorer le pardon de Dieu ? Peut-être attendent-ils le sort des hommes d’autrefois, ou que le châtiment les atteigne à la face de l’univers. .
  4. Nous envoyons des apôtres chargés d’avertir et d’annoncer. Les incrédules se servent d’arguments futiles pour effacer la vérité, et prennent nos miracles et les peines dont on les menace pour l’objet de leurs railleries.
  5. Quel être plus coupable que celui qui se détourne quand on lui récite nos enseignements, qui oublie les actions qu’il avait commises lui-même ? Nous avons recouvert leurs cœurs de plus d’une enveloppe, pour qu’ils ne comprennent point le Koran, et nous avons jeté la pesanteur dans leurs oreilles.
  6. Quand même tu les appellerais à la droite voie, ils ne la suivraient alors jamais.
  7. Ton Seigneur est indulgent et plein de compassion ; s’il voulait les punir de leurs œuvres, il aurait avancé l’heure du châtiment. Mais ils ont un terme fixé pour l’accomplissement des menaces, et ils ne trouveront aucun refuge contre sa vengeance.
  8. Nous avons détruit ces anciennes cités, à cause de leur impiété ; or nous avions précédemment prédit leur ruine.
  9. Un jour Moïse dit à son serviteur[1] : Je ne cesserai de marcher jusqu’à ce que je sois parvenu au confluent des deux mers[2]·ou je marcherai pendant plus de quatre-vingts ans.

  1. Josué, fils de Noun.
  2. Ces deux mers, disent les commentateurs, sont la mer de la Grèce et la mer de la Perse. Comme ce passage ne trouve aucune explication plausible dans le sens littéral, les commentateurs ajoutent que Moïse veut parler de sa prochaine entrevue avec Khedr, personnage mystérieux dont il sera question plus loin, dans ce cas la confluent des deux mers serait l’entrevue de Moïse, océan de la science extérieure et Khedr, océan de la science surnaturelle, intérieure. Moïse s’entretenant un jour avec Dieu, lui demanda : « Connais-tu parmi tes serviteurs (les humains) un homme plus savant que moi ? » Dieu lui répondit : « Oui. — Et où le trouverai-je ? — Tu le trouveras au confluent des deux mers. — Et comment trouverai-je cet endroit ? — Prends un poisson, et à l’endroit où le poisson aura disparu, tu attendras cet homme (Khedr).