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  CHAPITRE XVIII. 233
    oh ! qu’il voit bien ! oh ! qu’il entend bien ! Les hommes n’ont point d’autre patron que lui ; Dieu ne s’associe personne dans ses arrêts.
  1. Révèle ce qui t’a été révélé du Livre de Dieu ; il n’est personne qui soit capable de changer ses paroles ; en dehors de lui tu ne trouverais aucun refuge.
  2. Sois indulgent à l’égard de ceux qui invoquent le Seigneur le matin et le soir, par désir de voir la face de leur Seigneur[1]. Ne détourne point tes yeux d’eux par désir du brillant de ce monde, et n’obéis point à celui dont nous avons rendu le cœur insouciant de notre souvenir, à celui qui suit ses penchants, et dont toutes les actions sont un dérèglement[2].
  3. Dis : La vérité vient de Dieu ; que celui qui veut croire, croie, et que celui qui veut être infidèle, le soit. Quant à nous, nous avons préparé pour les impies le feu, qui les entourera de ses parois. Quand ils imploreront du secours, on leur donnera de l’eau ardente comme le métal fondu, qui leur brûlera le visage. Quel détestable breuvage ! quel détestable lieu de repos[3] !
  4. Ceux qui auront cru et pratiqué le bien… certes nous ne ferons pas périr la récompense de celui qui a agi le mieux.
  5. A ceux-ci les jardins d’Éden ; sous leurs pieds couleront des eaux ; ils s’y pareront de bracelets d’or, se vêtiront de robes vertes de soie forte et de satin, accoudés sur des sièges[4]. Quelle belle récompense ! quel admirable lieu de repos !
  6. Propose-leur en parabole ces deux hommes : à l’un d’eux nous donnâmes deux jardins plantés de vignes ; nous entourâmes ces jardins de palmiers, et entre les deux nous plaçâmes des champs ensemencés. Les deux jardins portèrent des fruits et ne furent point stériles.
  7. Nous avons fait couler une rivière au sein même de ces jardins. Cet homme a récolté quantité de fruits, et a dit à son voisin

  1. C’est-à-dire, qui adressent à Dieu des prières pour attirer ses regards.
  2. Le mot fourout employé ici, se dit de cet élan déréglé d’un cheval qui laisse tous les autres en arrière et les abandonne.
  3. Le mot du texte, dans cet endroit, est mortefik, qui veut dire accoudoir. Mahomet, ayant dit un peu plus haut que les réprouvés seront abreuvés d’eau bouillante et enveloppés de feu, s’écrie que la boisson comme l’accoudoir sont affreux.
  4. Les commentateurs disent que la couleur verte est la plus belle de toutes et la plus rafraîchissante pour l’œil. Les étoffes de soie fortes et molles sont mentionnées ici pour prévenir les fidèles qu’on y trouvera à son gré le dur et le moelleux.