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CHAPITRE XVI. | 217 |
- Son pouvoir s’étend sur ceux qui s’éloignent de Dieu et qui lui associent d’autres divinités.
- Si nous remplaçons dans ce Koran un verset par un autre (Dieu connaît mieux que qui que ce soit ce qu’il révèle), ils disent que tu l’inventes toi-même. Non ; mais la plupart d’entre eux ne savent rien.
- Dis-leur que l’Esprit de sainteté te l’a réellement apporté de la part de ton Seigneur pour affermir les croyants, pour les diriger, et pour annoncer d’heureuses nouvelles aux musulmans.
- Nous savons bien qu’ils disent : Un homme l’instruit. — La langue de celui qu’ils veulent indiquer indirectement[1] est une langue barbare, tandis que le Koran est un livre arabe clair.
- Certes Dieu ne dirige point ceux qui ne croient point en ses signes ; un châtiment cruel leur est réservé.
- Ceux qui ne croient point aux signes de Dieu commettent un mensonge ; ils sont des menteurs.
- Quiconque, après avoir cru, redevient infidèle, s’il y est contraint par la force, et si son cœur persévère dans la foi[2], n’est pas coupable ; mais la colère de Dieu s’appesantira sur celui qui ouvre son cœur a l’infidélité, et un châtiment terrible l’attend.
- Et cela pour prix de ce que les infidèles ont préféré la vie de ce monde à celle de l’autre. Dieu ne dirige point les infidèles.
- Ce sont ceux sur les cœurs, les yeux et les oreilles de qui Dieu a apposé un sceau. Ils ne se doutent de rien, et certes ils seront les malheureux de l’autre monde.
- Mais Dieu est indulgent et plein de miséricorde pour ceux qui ont quitté leur pays après y avoir subi des épreuves, qui depuis ont combattu pour la cause de Dieu et supporté tout avec patience.
- ↑ Cet homme qui était censé instruire Mahomet dans la Bible, était selon les uns Djebr-er-Roumi, c’est-à-dire grec, ou romain d’Orient, esclave d’Amir de Hadramaut ; selon d’autres, Mahomet était accusé par les Arabes de puiser ses prétendues révélations chez deux individus, Djebr et Yesar, fabricants de sabres établis à la Mecque, adonnés à la lecture du Pentateuque et de l’Évangile : selon d’autres, c’était Salman le persan, un des hommes les plus dévoués à Mahomet et à sa famille. Ce passage prouve, dans tous les cas, que la personne à laquelle les Arabes faisaient allusion, était un étranger. L’expression langue barbare est l’équivalent du mot adjemi, qui se dit de tout idiome non arabe.
- ↑ Proprement, rassuré, tranquillisé par la foi, c’est l’expression dont on se sert toujours en parlant de musulmans qui par crainte ont embrassé une autre religion quoique au fond ils soient musulmans.