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190 | LE KORAN. |
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fond de son cœur la vérité et ne se fit pas connaître, il dit en lui-même : Vous êtes dans une condition plus à plaindre que nous deux. Dieu connaît mieux ce que vous racontez.
- — O Seigneur ! dirent-ils alors, il a un père âgé, respectable ; prends plutôt un d’entre nous à sa place. Nous savons que tu es généreux.
- — A Dieu ne plaise que je prenne un autre que celui chez qui notre coupe a été trouvée ! Si te le faisais, j’agirais injustement.
- Quand ils eurent désespéré du succès de leurs demandes, ils se retirèrent pour se consulter. Le plus âgé d’eux dit : Ne savez-vous pas que votre père a reçu de vous une promesse faite devant Dieu ? Ne vous rappelez-vous pas quel crime vous avez commis à l’égard de Joseph ? Je ne quitterai pas le pays que mon père ne me l’ait permis, ou que Dieu ne m’ait manifesté ses ordres, car il est le meilleur des juges.
- Retournez auprès de votre père, et dites-lui : O notre père ! ton fils a commis un vol : nous ne pouvons témoigner, excepté de ce qui est à notre connaissance, et nous ne pouvions nous tenir en garde contre les choses imprévues.
- Fais prendre des renseignements dans la ville où nous étions, et près de la caravane avec laquelle nous sommes arrives, et tu verras que nous disons la vérité.
- De retour chez eux, Jacob leur parla ainsi : Vous avez arrangé tout cela vous-même ; mais prenons courage peut-être Dieu me les rendra tous deux, car il est le Savant, le Sage.
- Il s’éloigna donc d’eux et s’écria : , Hélas ! ô Joseph ! et ses yeux blanchirent de tristesse, et il fut oppressé par la douleur.
- Ses fils lui dirent : Au nom de Dieu, tu ne cesseras donc de parlerais Joseph jusqu’à ce que la mort te surprenne ou que la douleur termine tes jours ?
- — Je porte mon affection et ma douleur devant Dieu, et je sais sur Dieu ce que vous ne savez pas.
- O mes enfants ! allez et informez-vous partout de Joseph et de son frère, et ne désespérez pas de la bonté de Dieu ; car les ingrats seuls désespèrent de la bonté de Dieu.
- Ils revinrent en Égypte, et, s’étant présentés chez Joseph, ils lui dirent : Seigneur la misère s’est appesantie sur nous et sur notre famille ; nous n’apportons qu’une modique somme ; mais fais-nous remplir la mesure, fais-nous-en l’aumône. Dieu récompensera ceux qui font l’aumône.