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18 LE KORAN.  
    Dieu et qui aura pratiqué le bien, qui trouvera sa récompense auprès de son Seigneur ; la crainte ne t’atteindra pas, et il ne sera point affligé.
  1. Les juifs disent : Les chrétiens ne s’appuient sur rien ; les chrétiens, de leur côté, disent : Les juifs ne s’appuient sur rien ; et cependant les uns et les autres ils lisent les Écritures ; ceux qui ne connaissent rien[1] tiennent un langage pareil. Au jour de la résurrection, Dieu prononcera entre eux sur l’objet de la dispute.
  2. Qui est plus, injuste que ceux qui empêchent que le nom de Dieu retentisse dans les temples, et qui travaillent à leur ruine ? Ils ne devraient y entrer qu’en tremblant. L’ignominie sera leur partage dans ce monde, et un châtiment cruel leur est préparé dans l’autre.
  3. À Dieu appartiennent le levant et le couchant ; De quelque côté que vous vous tourniez, vous rencontrerez sa face[2]. Dieu est immense et il sait tout.
  4. Ils disent : Dieu a un fils. Par sa gloire, non[3] ; Dites plutôt que : Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient, et tout lui obéit.
  5. Unique dans les cieux et sur ta terre, dès qu’il a résolu quelque chose, il dit : Sois, et elle est.
  6. Ceux qui ne connaissent rien disent : Pourquoi donc Dieu ne nous adresse-t-il pas au moins la parole, pourquoi un signe du ciel ne nous apparaît-il pas ? Ainsi parlaient leurs pères ; leur langage et leurs cœurs sa ressemblent. Nous avons fait éclater assez de signes pour ceux qui ont la foi.
  7. Nous t’avons envoyé avec la vérité et nous t’avons chargé d’annoncer et d’avertir. L’on ne te demandera aucun compte de ceux qui seront précipités dans l’enfer.
  8. Les juifs et les chrétiens ne t’approuveront que quand tu

  1. Par ces mots : ceux qui ne connaissent, ceux qui ne savent rien, Mahomet entend les Arabes idolâtres, comme n’ayant jusqu’alors reçu aucune révélation, aucun livre sacré, par opposition aux juifs et aux chrétiens, qui possédaient les écritures.
  2. Ce verset se trouve abrogé par le verset 130 du même chapitre. Le temple de la Ka’ba, à la Mecque, a été définitivement désigné comme le point vers lequel les musulmans doivent se tourner en priant.
  3. Toutes les fois que Mahomet cite ces paroles : Dieu a un fils, des enfants, des filles, etc., qui expriment selon lui la croyance des chrétiens et des Arabes idolâtres, il s’empresse d’ajouter sobhanahou, par sa gloire, c’est-à-dire loin de sa gloire ce blasphème.