Page:Le Koran (traduction de Kazimirski).djvu/168

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
168 LE KORAN.  
    O mon peuple ! si mon séjour au milieu de vous et le souvenir des signes de Dieu vous sont insupportables, je mets ma confiance en Dieu seul. Réunissez vos efforts et vos compagnons, et ne cachez pas vos desseins : Décidez de moi, et ne me faites point attendre.
  1. Si vous tournez le dos, je ne vous demande aucune rétribution, ma rétribution est à la charge de Dieu ; il m’a ordonné de m’abandonner à lui.
  2. On l’a traité d’imposteur, et nous l’avons sauvé, lui et ceux qui étaient avec lui dans le vaisseau. Nous les avons fait survivre aux autres ; nous avons noyé ceux qui traitaient nos signes de mensonges. Voilà quelle a été la fin de ceux que Noé avertissait.
  3. Nous envoyâmes dans la suite d’autres prophètes, chacun vers son propre peuple ; ils leur firent voir des signes évidents ; mais ces peuples n’étaient point enclins à croire en ce qu’ils avaient naguère traité de mensonge. C’est ainsi que nous imprimons le sceau sur les cœurs des injustes.
  4. Nous envoyâmes ensuite Moïse et Aaron, accompagnés de nos signes, vers Pharaon et vers les grands de son empire ; mais ils s’enflèrent d’orgueil et devinrent coupables.
  5. Lorsque la vérité leur fut venue de notre part, ils dirent : C’est de la magie pure.
  6. Moïse leur dit alors : Quand la vérité vous apparait, pourquoi demandez-vous si c’est de la magie ? Les magiciens ne prospéreront pas.
  7. Es-tu venu, répondirent-ils, pour nous détourner de ce que nous avons vu pratiquer à nos pères, et pour que la grandeur dans ce pays appartienne à vous deux ? Nous ne vous croyons pas.
  8. Pharaon dit alors : Faites venir tout ce qu’il y a d’habiles magiciens. Et lorsque les magiciens arrivèrent, Moïse leur dit : Jetez ce que vous avez à jeter.
  9. Et lorsqu’ils eurent jeté ce qu’ils avaient à jeter, Moïse reprit : Ce que vous faites là n’est qu’une magie. Dieu en montrera la vanité, car Dieu ne fait point réussir les actions des méchants.
  10. Dieu corrobore la vérité par ses paroles, dussent les coupables en concevoir du dépit.
  11. Et personne ne crut à Moïse, excepté son propre peuple, de crainte que Pharaon et les grands ne les opprimassent (les Égyptiens) ; car Pharaon était puissant dans le pays, et il commettait des excès.