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120 LE KORAN.  
    vez, mais sans excès, car Dieu n’aime point ceux qui font des excès.
  1. Dis-leur : Qui peut défendre de se parer d’ornements que Dieu produit pour ses serviteurs, ou de se nourrir d’aliments délicieux qu’il leur accorde ? Ces biens appartiennent aux fidèles dans ce monde, mais surtout au jour de la résurrection. C’est ainsi que Dieu explique ses enseignements a ceux qui savent.
  2. Dis-leur : Dieu a défendu toute turpitude ouverte ou secrète ; il a défendu l’iniquité et toute violence injuste. Il a défendu de lui associer quelque être que ce soit ; il ne vous a donné aucun pouvoir à ce sujet, et il vous a défendu de dire de lui ce que vous ne savez pas.
  3. Chaque nation a son terme. Quand leur terme est arrivé, les hommes ne sauraient ni le reculer ni l’avancer.
  4. O enfants d’Adam ! Il s’élèvera au milieu de vous des apôtres, ils vous réciteront mes enseignements. Quiconque craint le Seigneur et fait le bien sera à l’abri de toute crainte et ne sera point attristé.
  5. Ceux qui traitent mes signes de mensonges, ceux qui les dédaignent, seront livrés au feu et y demeureront éternellement.
  6. Qui est plus impie que celui qui forge des mensonges sur le compte de Dieu, ou qui traite ses signes d’imposture ? À ces hommes une part des biens de ce monde, conformément au Livre éternel, sera accordée jusqu’au moment où nos envoyés, en les recueillant[1], leur demanderont : Ou sont les idoles que vous invoquiez à côté de Dieu ? Ils répondront : Elles ont disparu ; et ils témoigneront ainsi eux-mêmes qu’ils étaient infidèles.
  7. Dieu leur dira : Entrez dans le feu pour rejoindre les générations des hommes et des génies qui ont disparu avant vous. Toutes les fois qu’une nouvelle génération y entre, elle maudit sa sœur jusqu’au moment ou elles seront toutes réunies ensemble ; la dernière dira alors en montrant la première : Seigneur, voilà ceux qui nous ont égarés, inflige-leur un double châtiment du feu ; et Dieu leur dira : Le double sera pour vous tous ; Mais vous l’ignorez.

  1. C’est-à-dire, en recueillent leur souffle, leur âme à l’heure de la mort. Il s’agit ici des anges de la mort, Nakir et Monkir, appelés envoyés de Dieu.