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116 LE KORAN.  
    porter. Quand vous prononcez un jugement, prononcez-le avec justice, dut-ce être à l’égard d’un parent. Soyez fidèles a l’alliance du Seigneur. Voilà ce que Dieu vous a recommandé, peut-être y réfléchirez-vous.
  1. Voilà mon sentier ; il est droit. Suivez-le, et ne suivez point plusieurs sentiers, de peur que vous ne soyez détournés de celui de Dieu. Voilà ce que Dieu vous recommande, afin que vous le craigniez.
  2. Nous avons donné le Livre a Moise, livre complet, pour celui qui fait le bien, une distinction détaillée en toute matière, livre destiné à servir de direction et de preuve de la miséricorde, afin qu’ils (les juifs) croient à la comparution devant leur Seigneur.
  3. Et ce Koran que nous avons fait descendre, est un livre béni ; suivez-le et craignez Dieu, afin que vous éprouviez sa miséricorde.
  4. Vous ne direz plus : Le Livre (les Écritures) a été envoyé d’en-haut à deux nations (aux juifs et aux chrétiens) ; quant-à nous, nous n’avions aucune connaissance de leurs études.
  5. Vous ne direz plus : Si l’on nous eût envoyé un livre, nous aurions été mieux dirigés qu’eux. Une déclaration patente est cependant venue vers vous de la part de votre Seigneur ; elle est la direction et la preuve de la miséricorde divine. Et qui est plus méchant que celui qui traite de mensonges les signes de Dieu, et qui s’en détourne ? Nous punirons ceux qui se détournent de nos signes d’un supplice douloureux, parce qu’ils se sont détournés de nos signes.
  6. Attendent—ils que les anges viennent, ou que Dieu vienne lui-même, ou qu’un signe d’entre les signes de ton Seigneur les surprenne ? Le jour où un signe d’entre les signes de ton Seigneur viendra vers eux, la foi ne profitera plus à l’âme qui n’aura pas cru auparavant, ou qui, avec la foi, n’aura fait aucune bonne œuvre. Dis-leur : Si vous attendez, nous attendrons aussi.
  7. Tu ne seras point de ceux qui scindent leur foi et qui se partagent en sectes. Leur affaire concernera Dieu, qui leur rappellera ce qu’ils ont fait.
  8. Quiconque a fait une bonne œuvre en recevra la récompense décuple ; celui qui a commis une mauvaise action en recevra un prix équivalent[1]. Ils ne seront point opprimés.

  1. C’est le caractère général de la Théodicée mahométane, que la bonté et la miséricorde de Dieu l’emportent sur sa sévérité. Ainsi les degrés de l’enfer sont moins nombreux que ceux du paradis, et la récompense réservée aux justes plus grande que le châtiment des criminels n’est rigoureux.