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  CHAPITRE VI. 115
    tion. Il y a défense de manger, par pure prévarication, ce qui a été tué sous l’invocation d’un autre nom que celui de Dieu, sauf si l’on y est forcé, et qu’on ne le mange pas par désobéissance et intention de pécher ; et certes Dieu est indulgent et miséricordieux.
  1. Pour les juifs, nous leur avons interdit tous les animaux qui n’ont pas la corne du pied fendue ; nous leur avons également défendu la graisse des bœufs et des moutons, excepté celle du dos et des entrailles, et celle qui est attachée aux os. C’est pour les punir de leurs iniquités. Nous sommes équitables.
  2. S’ils t’accusent d’imposture, dis-leur : Votre Seigneur est d’une miséricorde immense, mais sa colère ne saurait être détournée des criminels.
  3. Ceux qui associent (d’autres divinités à Dieu) diront : Si Dieu l’avait voulu, ni nous ni nos pères ne lui aurions associé (d’autres divinités) ; nous n’aurions point interdit l’usage d’aucune chose. C’est ainsi que ceux qui les ont précédés accusaient d’imposture d’autres apôtres, jusqu’au moment ou ils éprouvèrent notre colère. Dis-leur : Si vous en avez quelque connaissance, faites-la voir ; mais vous ne suivez que des opinions, et vous n’êtes que des menteurs !
  4. Dis : A Dieu seul appartient l’argument péremptoire. S’il avait voulu, il vous aurait dirigés tous dans le chemin droit.
  5. Dis-leur : Faites venir vos témoins qui attestent que Dieu à défendu ces animaux. S’ils prêtent ce témoignage, toi, ne témoigne pas avec eux, et ne recherche point l’affection de ceux qui traitent nos signes de mensonges, qui ne croient pas à la vie future, et qui donnent des égaux à leur Seigneur.
  6. Dis-leur : Venez, et je vais vous lire ce que votre Seigneur vous a défendu : Ne lui associe : aucun être ; traitez vos pères et mères avec générosité ; ne tuez pas vos enfants à cause de l’indigence[1] : Nous vous donnerons de quoi vivre ainsi qu’à eux ; soyez éloignés aussi bien du dehors que de l’intérieur des turpitudes ; ne tuez point les hommes, car Dieu vous l’a défendu, excepté si la justice l’exige. Voila ce que Dieu vous recommande, pour que vous compreniez enfin.
  7. Ne touchez point au bien de l’orphelin, si ce n’est en bien[2], ce, jusqu’à l’âge de puberté. Donnez la mesure et le poids justes. Nous t’imposerons à aucune âme que la charge qu’elle peut

  1. Les Arabes païens avaient l’habitude de tuer leurs enfants en temps de disette.
  2. C’est-à-dire, si ce n’est pour accroître le patrimoine de l’orphelin.