continua avec succès les pansemens pendant toute la maladie. Le secret fut gardé par le Medecin & le Chirurgien, qui tâcherent d’effacer les soupçons que le Medecin qui avoit été appellé en premier lieu, avoit inspirés par sa crainte, & sans que ni le malade ni les parens se doutassent de rien, la maladie fut guérie ; mais de la maniere que la consternation commençoit, pour peu qu’on eût laissé les parens & le malade dans leur crainte ; tout le voisinage eût pris l’allarme, le malade saisi de frayeur & qui étoit dans une extremité à faire tout craindre, fût mort immanquablement, l’épouvante du voisinage eût alors augmenté, le bruit se seroit répandu que la peste étoit dans le quartier, il n’en auroit pas fallu davantage pour causer la mort à une infinité de personnes, qui à force de prendre des préservatifs, se seroient brûlé les entrailles, ou à force de se livrer à la crainte, se seroient glacé le sang.
RECUEIL DE DIVERSES PIECES
e second volume de ce Recuëil commence par les Lettres de M. Leibnis & de M. le Chevalier Newton sur l’invention des fluxions & du calcul differentiel. Nous n’entrerons point ici dans le détail du commencement de cette dispute qui a duré pendant plusieurs années ; il est déja connu par le Livre imprimé en 1712. sous ce titre : commercium epistolicum D. Johannis Collins & aliorum de analysi promota jussu Societatis Regiæ in lucem editum. L’Extrait de ce Livre qui avoit été inseré dans les transactions Philosophiques, fut traduit en François & imprimé à Londres sous le titre d’Extrait du Livre intitulé commercium epistolicum, &c. publié par ordre de la Société Royale à l’occasion de la dispute élevée entre M. Leibnis & M. Keill. sur le droit d’invention de la Méthode des fluxions, par quelqu’uns appellée
