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XXVII.


LE JOURNAL
DES
SÇAVANS.


Du Lundy 14. Juillet MDCCXXI.




OBSERVATIONS ET REFLEXIONS TOUCHANT

la nature, les événemens & le traitement de la peste de Marseille, pour confirmer ce qui est avancé dans la Relation touchant les accidens de la peste, son pronostic & sa curation, du 10. Décembre 1720. par Messieurs Chicoineau, Verny & Soulier, députés de la Cour à Marseille & Aix. A Lyon, chez les Freres Bruiset, ruë Merciere, au Soleil. 1721. vol. in 12. pp. 338.



Les reflexion que Messieurs Chicoineau, Verny & Soulier donnent ici au public, tendent à montrer 1o . Qu’il n’y a pas de meilleurs préservatifs contre la peste, que la sobrieté, la bonne nourriture, & la tranquillité d’esprit ; 2o . Que les effets de la cause commune qui produit & qui entretient la peste, sont mortels ou non, selon la diversité des temperamens, la mesure des excès, la qualité des alimens, la tranquillité ou l’inquiétude, & enfin selon la nature des des indigestions & de la pourriture qui se trouvent dans les corps ; en sorte que pour se garantir des impressions de la peste, il n’y a pas d’autres précautions à observer, que celles qu’on observe pour se garantir des maux ordinaires, avec cette difference néanmoins que la cause de la peste étant plus commune, & agissant avec plus de force, demande aussi que ces précautions soient gardées plus exactement ; 3o . Que ceux qui, faute d’avoir pris les précau-