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que de ceux qui aiment à chicaner sur les termes. 3o. Que cette contraction alternative est l’unique cause de la santé & de la maladie, qu’elle fait tout, & digestion, & nutrition, & secretion, sans que les liquides y contribuent que d’une maniere passive ; en sorte, comme il s’en explique dans sa seconde Partie, que ces liquides sont des causes occasionnelles des maladies, & non des causes effectives ; ils les laissent faire, dit-il, & ne les font pas, parce qu’ils n’y mêlent rien du leur. La part qu’ils y ont, reprend-il, n’est que passive, parce qu’ils ne font de mal que ce que les solides leur en font faire. Aprés la Préface viennent seize Approbations, d’autant plus honorables à l’Auteur, qu’il n’a nullement songé à mandier des suffrages. La premiere Approbation porte, « qu’on est fort obligé à l’Auteur de ce Traité, du soin qu’il a pris de rechercher & d’amasser tous les nouveaux Auteurs ; de la peine qu’il a prise de les lire ; de l’exactitude avec laquelle il a examiné leurs opinions ; de la digestion, pour ainsi dire, qu’il en a faite, du choix des meilleurs & des plus probables, &c. » Les autres, jusqu’à la huitiéme, contiennent les éloges ordinaires que les Approbateurs ont coûtume d’accorder aux Ouvrages qu’on leur présente ; mais la huitiéme a quelque chose de plus particulier. On y lit : Qu’il y auroit de l’ingratitude à M. Hecquet, après avoir éprouvé plus qu’un autre toute l’utilité de son systême de la trituration, par le succés de sa pratique, de refuser de le soutenir contre les attaques de ceux qui cherchent à l’obscurcir ; mais que c’est là un vice qu’on ne luy imputera jamais, puisqu’il n’est point en reste d’obligation avec son système. Les Approbations qui suivent celle-là ne sont pas moins avantageuses à l’Ouvrage. La quatorzième sur-tout est conçûë en des termes qui marquent dans celui qui la donne, une grande idée de la trituration & de son Défenseur ; l’Approbateur y est charmé de l’excellence de l’Ouvrage qu’il approuve, & il fait des vœux pour qu’il plaise un jour au Ciel inspirer à l’Auteur de donner un Traité complet des maladies, lequel soit dans le goût d’un si beau & si utile systême.

Aprés avoir rendu compte de ces Approbations, nous croirions manquer à ce que nous devons aux Lecteurs, si nous ne leur citions quelques exemples du Livre, sur lesquels ils