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HYMNE AU CIDRE


O Cidre, ô liqueur d’or, septembrale purée.
Qu’il faut boire en son temps, par l’hiver épurée ;
Salut, illustre vin des vieux vergers bretons.
Vin que n’a point souillé la lèvre des Teutons !
Coule, coule à pleins bords dans les écuelles peintes ;
Fais pisser les tonneaux dans les pots et les pintes !
O jus étincelant du fruit jaune et vermeil,
Ton culte est célébré de Moëlan à Beg-Meil :
Car tu mets en gaieté toute la Cornouaille,
Ce gras pays, nourri de bonne victuaille,
Quimperlé, Bannalec, Pont-Aven, Bénodet.
Tu règnes, triomphant, de l’Isole à l’Odet[1]

  1. Nous sommes les premiers à rendre hommage aux cidres normands, aux cidres de la Haute-Bretagne, mais, en toute sincérité, il y a là, de l’Isole à l’Odet, un Jardin des Hespérides où il fait bon naître, vivre et mourir.