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LES VIES DES SAINTS

DONT LES FESTES

ESCHEENT AU MOIS DE MARS.

LA VIE DE S. AUBIN,

Evesque d’Angers, le premier jour de Mars.

u temps que regnoit en Bretagne Hoël II du nom, qui fut couronné, l’an de salut 484, & mourut l’an 560, naquit au Diocese de Vennes le Glorieux Saint Aubin, colonne très-solide & flambeau brillant de l’Église non Armoricane ou Gallicane seulement, mais Universelle. Son père estoit

Seigneur de Spine-Fort, Noble & ancienne Maison de la basse Bretagne, au même Diocese de Vennes, en la Paroisse de Lan-m’d/c, sur le bord de la riviere de Blavet, à deux lieues de Hennebont, qui portoient pour leurs Armes un Lozenge d’Or & de gueules de quatorze pièces (1) (2). Ce Seigneur eut de sa femme. Dame de Grande-maison, entr’autres enfans, nostre S. Aubin, lequel ils élevèrent en la crainte de Dieu &, quand l’âge le requist, luy pourveurent de Maistre qui luy apprint la pieté avec les lettres ; il y profita tellement, en peu de temps, qu’il contenta grandement & ses Parens & ses Maistres mais Dieu, qui en vouloit estre particulièrement servy, & le vouloit proposer pour Docteur à son peuple, embrasa son cœur d’un saint désir de la perfection, pour à quoy parvenir, il résolut de donner un coup de pied au monde & se donner du tout au service de celuy qui s’estoit entièrement donné à luy.

II. À cette intention, il s’achemina vers un Monastere (3) de grande reputation en ce temps-là pour la sainte vie que menoient les Moynes qui y demeuroient, &, y ayant quelque temps instamment demandé l’habit, fut receu au grand contentement de tous (1) Ses armes se voyent es vitres de l’église Abbatiale de S. Aubin d’Angers avec cette inscription Arma S. ~ttMttt tH~tM de spinito /br<t. A.

(2) Avons-nous besoin de dire que c’est ici encore un anachronismé II n’est nuUement question de blason ou d’Armoiries avant l’époque des Croisades, mais Albert Le Grand ne manque jamais de donner aux plus reculés des ascendants les armes que les descendants ont possédées bien des siècles après, A.-M. T.

(3) 7n Coneillacensi ~Mon<M<erK’. – A.