On trouve encore le patronage de saint Corentin à Carnoët, à Saint-Connan, à Loperhet, dans des chapelles de Baud, Berrien, Poullaouen, Scrignac. Le saint a des autels à Moëlan, à Beuzec-Cap-Sizun et aussi à Melgven des statues à Châteaulin (église paroissiale et chapelle de Kerluan), Dirinon, Le Faouet (chapelle de sainte Barbe), Kerfeunteun (chapelle de la Mère de Dieu), Landeleau, Landrévarzec (chapelle de Quilinen), Meilars (chapelle de Notre-Dame de Confors), Pencran, Penmarc’h, Pleyben, Plomeur, Plonévez du Faou (chapelle de saint Herbot), Plouégat-Guerran, Plouguer, Riec, Saint-Divy la Forest, Douarnenez, Pluguffan, Pont-l’Abbé, Esquibien, Landerneau, Roscoff, Coray, Plounéour-Trez.
Il est représenté dans un bas-relief sur les volets de la niche de saint Maurice à la chapelle de Sainte-Cécile de Briec ; dans une peinture murale à l’église de Poullan ; sur une colonne dans la nef de la cathédrale de Tréguier ; belle peinture sur le lambris du sanctuaire de l’église du Bodéo. Statue dans une chapelle de Caurel (ces deux dernières paroisses de l’ancienne Cornouaille appartiennent présentement au diocèse de Saint-Brieuc.)
Je ne puis omettre de dire que l’ami de saint Corentin et de saint Guennolé, le bon et populaire roi Grallon à sa statue équestre en granit au fronton de la cathédrale de Quimper, entre les deux belles tours.
LES RELIQUES CONSERVÉES DANS L’ÉGLISE DE SAINT-JACQUES DU HAUT-PAS
À PARIS (A.-M. T.).
l a été plusieurs fois question dans les annotations sur les reliques de nos saints, de
celles qui sont conservées dans cette église, et j’avoue que je me suis demandé plusieurs
fois si l’autorité diocésaine de Paris avait fait tout ce qui était possible pour que chacune
de ces reliques fût reconnue séparément. La savante étude récemment publiée sur le cartulaire de
l’abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé par MM. Léon Maitre et Paul de Berthou répond au doute
que je m’étais fait sur ce point, et prouve que l’enquête a été aussi consciencieuse et aussi complète
que possible. Je cite textuellement ce qui est dit à ce sujet dans les observations à la vie de
saint Gurthiern :
« En 965, Salvator, évêque d’Aleth, craignant les suites de la guerre entre Richard duc de Normandie, et Thébaut, comte de Chartres, transporta à Paris les reliques de onze évêques, deux martyrs et quatre abbés, presque tous Bretons, entre autres des saints Magloire, Samson et Leutherne ou Lauthiern. Elles furent placées par Hugues Capet dans l’église royale de Saint-Barthélemy. Les Bretons, ayant plus tard remporté leurs reliques, en laissèrent quelques-unes à Paris, et c’est en leur honneur que l’église des saints Barthélemy et Magloire fut reconstruite et confiée aux Bénédictins. Vers 1138, les religieux allèrent habiter, hors de la ville, la chapelle Saint-Georges qui prit le nom de Saint-Magloire ; enfin, en 1572, ils emportèrent leurs reliques à l’hôpital Saint-Jacques [1]. Henri de Gondi établit ensuite un séminaire dans la maison des religieux ; ce fut le séminaire Saint-Magloire, aujourd’hui Institution des Sourds-Muets.
En 1793, le Père Tournaire, supérieur, fit cacher les reliques dans la terre. Elles en furent retirées en 1797, et on les déposa dans l’autel paroissial de Saint-Jacques du Haut-Pas, près de l’église de Saint-Magloire. Retrouvées en 1835 lorsqu’on substitua un revêtement de marbre au revêtement de bois du maître-autel, tous les ossements étaient mêlés ensemble. Toutefois, on savait à quels saints ils avaient appartenu. Mgr de Quélen en fit la translation solennelle le 25 octobre 1835. En juillet 1871, un incendie allumé par mégarde endommagea tellement les châsses de bois doré placées dans la sacristie de Saint-Jacques du Haut-Pas, qu’on dut placer les ossements dans d’autres reliquaires semblables. Les authentiques, en date du 8 mars 1873, reproduisant les premières à demi brûlées, émanent de Mgr Guibert et nous offrent bien, entre
- ↑ Légende du Bréviaire de Paris au 24 octobre fête de saint Magloire.