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ANNOTATIONS.


LES RELIQUES DE SAINT HERBLON (A.-M. T.).



Ce n’est point en 8, cornroe le dit Albert Le Grand, reals en 869 que los reliques de saint HerbIon ou Hormeland quitterout la Bretagne. Transport,es d’abord au 5Ionast4re de Beaulieu, en Touraine, eIles furout confies plus tard aux Ghanoines de la Goltgiale tablie dans le cb’teau de Loches [dom Marterme]. Une partie des prcieux restes, conserve ’ Saint-Hermeland, de Rouen, fut brflle par los Calvinistes en t569.; apres quoi �ette Eglise obtint de la Gollgiale do Saint-Mainbeuf, d’Angers, d’autres reliques du mme Saint. La Rvolution a fait perdre cellos que possdait rEglise de Bagneux, au diocese de Paris.

En t848, Mgr Jacquemet, tout rcemment nomm vque de Nantes, envoya Loches M. l’abb Gabour, pr4tre fort jeune alers, aujourd’hui ieillard bien vn4rable et ayant beaucoup travaill pour l’histoire de son diocese d’orine. I1 revint le 7 novembre aec des reliques notables, qui, en 1866, furout pIa�es dans un re]iquaire semblable ’ celui de la bienheureuse Franoise d’Amboise; on pcut los voit dans la Oathdrale. ])es parcellos en out t& dtaches pour tre donnes aux Eglises dent saint Hormeland est le patron (prOs de Nantes et pr/s d’Ancenis).


SAINT HERBOT (A.-M. T.).



On aura remarqué cette étrange affirmation d’Albert Le Grand : «� Es Eveschez de Léon, Tréguer et Cornouaille, il (saint Herblon) est en grande vénération, et l’appellent S. Herbauld. »

Il n’y a rien de commun entre le moine du pays nantais et le solitaire de Cornouaille, que la première syllabe de leur nom.

Parmi les saints de Bretagne, il n’en est guère dent le culte soit plus répandu que celui de saint Herbot ou Herbauld, malgré cela, tout en lui offrant leur beurre et en lui recommandant leurs vaches, nos paysans ignorent tout détail sur sa vie ; Albert Le Grand n’en a rien dit ; dom Lobineau, pas davantage. Cependant, au tome VI de juin, les Bollandistes ont publié sur lui une notice, autrefois conservée à Berrien (Cornouaille), qui a été perdue ; d’après ce document fut écrit au XIVe ou au XVe siècle un abrégé qui tomba plus tard en la possession des Jésuites du collège de Quimper, ceux-ci le communiquèrent à Bollandus, et le Père Jenning, son continuateur, l’a publié (au supplément de juin).

Saint Herbot naquit en Grande Bretagne, de parents nobles et pieux, embrassa dès l’enfance le renoncement et la perfection, et jeune encore, avec leur permission, il passa en Armorique, séjourna dans différentes forêts où il était obéi même des animaux sauvages ; il opérait de nombreux miracles et de fréquentes conversions. Il vécut longtemps sur la Paroisse de Berrien et y mourut. Il fut enseveli à l’endroit où s’élève aujourd’hui sa belle chapelle, dans un site d’une admirable beauté (en Plonévez du Faou) [1]. Ce curieux édifice du XVe siècle possède trois belles verrières de la même époque ; le tombeau vénéré du saint porte sa statue de granit ayant à ses pieds un lion couché Le chœur est entouré d’un beau cancel, travail très original et très finement excuté dans le style de la Renaissance ; on y voit les patriarches, les prophètes et les sibylles, les apôtres et les grands docteurs.

Si les ossements de saint Herbot sont restés dans le tombeau, son chef en avait été extrait et renfermé dans un riche reliquaire. Au XIIIe ou au XVe siècle, les Anglais, dans une de leurs

  1. Dans son livre breton: Buez sant Miliau ha sant Mælar, M. l’abbé Jacques Guillou, actuellement recteur de Saint-Sauveur, a donné une excellente notice sur saint Herbot — J.-M A.