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LA VIE DE S. GILDAS.

précieux D et le caractère même des reliquaires n’étaient pas des garanties plus que sufCsantes pour permettre à l’autorité diocésaine de se prononcer, et de remplacer par de nouveaux MM~eMtt-Mes les parchemins qui ont été détruits ou perdus.

SAINT GILDAS. ERMITAGE DU BLAVET (J.-M. A.).

E rocher au pied duquel se retira saint Gildas se trouve dans la paroisse de Bieuzy-des-Eaux, sur la rive droite du Blavet, tout près de la montagne ou promontoire de Castennec où les Romains avaient eu un établissement important que l’on croit être le Sulim de la

table théodosienne. Un le voit partattement de la ligne de chemin de ter allant d’Auray à Pontivy, 200 ou 300 mètres avant de pénétrer sous le tunnel voisin de la gare de Saint-Nicolas-des-Eaux. Ce rocher escarpé et formant à une certaine hauteur une saillie qui surplombe de deux mètres environ, formait une sorte d’abri que le saint compléta en y adossant une double cellule, une pour lui et l’autre pour son compagnon et disciple, saint Bieuzy. Cet ermitage existait dans son état primitif au x’nc siècle maintenant il est remplacé par une chapelle où l’on trouve aussi deux compartiments et deux autels pour rappeler les deux saints. Pour attirer les fidèles à son oratoire, saint Gildas n’avait pas de cloche, lui qui avait été précédemment habile fondeur, qui avait fourni des cloches à saint Cado et à sainte Brigitte et avait même voulu en offrir une au pape. Lorsqu’il voulait appeler ses instructions les paysans du voisinage ou leur donner le signal de la prière et des saints offices il se servait d’une grande pierre plate d’environ deux mètres de longueur, sur laquelle il frappait avec un gros caillou de quartz et qui rendait un son très fort, semblable au bruit d’une enclume de forgeron lorsqu’on bat le fer. Saint Bieuzy, son disciple, avait aussi une pierre sonnante, mais plus petite que celle de son maître. La pierre de saint Gildas est toujours conservée dans la chapelle de son ermitage, mais celle de saint Bieuzy se trouve maintenant dans l’église paroissiale dont il est le patron.

L’ÉGLISE DE SAINT GILDAS (J.-M. A.).

ËGUSE abbatiale, aujourd’hui paroissiale de Saint-Gildas de Rhuis, remonte pour ses parties les plus anciennes, c’est-à-dire le chœur, les chapelles absidales et le transept, au gouvernement de saint Félix qui reconstruisit l’abbaye, de 1008 à 1038. C’est ce qui

ressort de tous les textes, en dépit des théories de M. de la Monneraie. Le chœur est de forme hémicirculaire et entouré de belles colonnes cylindriques avec chapiteaux sculptés ; autour règne un déambulatoire accompagné de trois chapelles absidales. Le même plan se retrouve, mais dans de plus petites dimensions, à Loctudy et à Landévennec. Derrière le maître-autel est le tombeau de saint Gildas, sarcophage en granit surmonté d’un couvercle sans ornements, affleurant à peine hors de terre. Dans le transept nord, sous des arcades romanes semblant former des enfeux, on trouve deux autres tombes dont les couvercles, ornés de croix pattées, portent ces inscriptions

t. Il. ID FEBR. OBIIT. FELIX. ABBAS ISTIVS. LOCI RMCVS. ABBAS.

La tombe de saint Gunstan, dans le même transept, est ornée d’une croix pattée, de deux petites rosaces et d’une bordure de dents de scie, mais ne porte aucune inscription. Dans cette église sont aussi ensevelis les corps de saint Bieuzy, saint Ehoarn et saint Gingurien, mais sans qu’on sache exactement où est l’emplacement de leur sépulture.