Digant ar Sent eurus
Ne dleomp quet goulen
Netra a vurzudus ;
Mes goulennomp ebquen,
En hon affliction,
Digant hor Patronet
Pe gonsolation
Pe ar batiantet.
N’en em gontantit quet
Da glasq o sicouriou
Evit madou ar bed
Pe Yec’het o corfou
Mes goulennit ato
Dreizo digant Doue
Mar c’helloc’h eveldo
Caout e c’hraç doc’h ene
Evit er meritout
Peb-ini en e stad
Grit oll tout o calloud
Evit pratica mad
Lezen santél Doue
Ha comzou e ilis ;
Sent e viot neuse,
Credit-en, Clederis.
LE CULTE DE SAINT KÉ (A.-M. T.)
a chapelle où se voyait le sépulcre de saint Ké, au moment où écrivait Albert Le Grand,
fut démolie avec l’église de Cléder vers 1787. La paroisse n’a pas rejeté le patronage de
saint Ké, mais lui a adjoint saint Pierre comme protecteur. M. de Kerdanet cite encore
comme ayant reçu le même titulaire « les églises de Saint-Quay, dans le diocèse de Tréguier,
à 1 lieue 1/2 de Lannion [1], et Saint-Quay, dans l’évêché de Dol, à 3 lieues de Saint-Brieuc
[2].
Celle-ci a abandonné le culte de saint Ké pour honorer saint Caie, ou Caius, pape et martyr. »
Saint Ké a été patron primitif de Plouguerneau où il y a une chapelle de Coat-Kénan, et de Lan-Guénan.
Il a des chapelles à Glomel, à l’Hermitage, à Plélo, à Saint-Guéno et à Plogoff (d’après Gaultier du Mottay). Dans cette dernière localité il a, non-seulement la chapelle signalée, mais le patronage de l’église et de la paroisse il y est appelé saint Collodon, or l’on a vu en tête de sa vie son surnom de Colodoc.
Le même saint est honoré à Saint-Michel de Glomel. À Plouguerneau il est représenté en ermite, une bêche à la main. A Cléder il est en chasuble et en mitre, il tient de la main gauche un rouleau déployé une clochette est déposée à ses pieds.
On a vu plus haut (dans une note) que la paroisse de Querrien a rejeté le culte du saint dont elle porte le nom et qui fut l’ami de saint Ké ; c’est le recteur Étienne Pégasse qui en 1687 substitua à l’ancien patron, saint Chéron, martyr de Chartres, « sans autre raison, dit Dom Lobineau, qu’une ressemblance telle quelle qu’il avait crue entrevoir dans les noms de Kerianus et de Caraunus. » Sans grands frais d’imagination on pourrait confondre son joli nom de Pégasse
avec deux appellations également irrévérencieuses