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LA VIE DE S. ETHBIN.

malade, &, sentant bien sa fin approcher, receut les Sacremens, &, ayant donné sa Bénédiction à ses Religieux, rendit l’esprit, environ l’an 642. Son Corps fut ensevely au costé droit de l’Autel de sa Chapelle, & son Tombeau a esté illustré de plusieurs miracles, à l’honneur de celuy qui est admirable en ses Saints.

Le Martyrologe Romain parle de S..E7/ !&Û !, le 29. Octobre, dont la vie a esté par nous recueillie de ce qu’en ont écrit Vincent de ~eaH< ; efMj au M/rotr A/s-orM/, liv. 22, ch. 114 et 115 ; S. Antonin, en ses Histoires, partie 2, lit. 12, ch. 8, sect. 6 ; Pierre de A~a<a/t’~Hs, en son Catal. livre 9, c. 84 ;.Bct/’ont’HS, sur le ~fa ?’/t/o/. Romain, le 19. Octobre ; Sur/Hs, fom. 5, le J9. Octobre ; Arnaud Wt’on, in Ligno vitse 7’r-em/HS, des Hommes Illustres de l’Ordre de S. Benoist, livre 3, chap. 54 ; Benoist Gononus, Celeslin, in vitis PP. Occid. 1. 3, c. 156 ; Antoine ycpes~ en sa C/tron. générale de rO/’dre de saint Benoist, page 60.

ANNOTATIONS.

LE CARTULAIRE DE LANDÉVENEC & LA VIE DE SAINT ETHBIN (A.-M. T.).

u cet’so du folio 135 dans ce précieux manuscrit se trouve d’abord ce titre Vtta sancti Idiuneti alias dicti Ethbini. Sur l’étrange rapprochement de ces deux noms M. de la Borderie s’exprime comme il suit à Cette pièce est en réalité une Vie de saint Ethbin, 1— 1. T ’1 -1

qu’on a voulu appliquer à saint Idunet, en supposant à tort que ces deux noms désignent une seule personne. Cette vie de saint Ethbin a été publiée par les Bollandistes au 19 octobre. La Bibliothèque nationale en a aussi plusieurs manuscrits. » Mais pourquoi cette confusion, quand les deux noms se ressemblent si peu, et pourquoi a-t-on intercalé la vie de saint Ethbin dans le Cartulaire d’un monastère avec lequel il n’eut aucun rapport ? Dom Lobineau suppose, non sans une grande vraisemblance, que le miracle du lépreux aura semblé particulièrement beau aux religieux de Landévenec, et comme le compagnon de saint Ethbin en cette circonstance s’appelait Guénolé, ils ont confondu celui-ci avec leur premier abbé, et assez naturellement transformé notre saint Ethbin en saint Idunet appelé ailleurs par le même Cartulaire « frère de saint Guénolé. »

Sur celui-ci, patron de la ville de Châteautin, on sait seulement qu’il fut moine de Landévenec, et que, comme tant d’autres religieux, il espéra atteindre une plus haute perfection en menant la vie solitaire, ce qu’il fit près de l’endroit charmant où il est aujourd’hui vénéré. RELIQUES DE SAINT ETHBIN (A.-M. T.).

s’exprime ainsi « Une grande obscurité couvre l’histoire de ses reliques, d’après Du Saussay, elles auraient été transférées près de Rouen ; selon le P. Albert Le Grand, saint Ethbin aurait été inhumé à Taurac, près de Dol (1) ; Malbrancq dit que ses dépouilles, après avoir été portées d’Irlande en Bretagne, furent amenées à Montreuil pendant les invasions des Normands. Corblet (2) dit « Il est inadmissible que le corps de saint Ethbin ait été reporté à Taurac, cette abbaye ayant été détruite de fond en comble bien avant la mort du saint, et ne s’étant jamais relevée de (1) Ceci est inexact. Albert signale bien son emigration en Irlande, ne parle nullement de son retour en Bretagne, et, comme on l’a vu, dit simplement ~< U fut ensevely au costé droit de l’autel de sa chapelle. o (2) ~Héf’o~’cpAte du (<to<.Me d-lMit :~ tome IV, p. Mt.

eus l’avons déjà rappelé, en particulier dans l’J.KMotttftOM sur les reliques de saint Conogan le corps de saint Ethbin a été transféré à MontreuU-sur-Mer ; mais comment cela se fit-il ? M. Roger Rodière dans son savant ouvrage Le trésor de l’abbaye de Saint-Saulve,