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LA VIE DE ,. VIAL. spacieux; fi quoy il �ut assist6 des voisins, qui volontiers y contribuerent de leurs tooyens; mats specialemcnt le Seigneur de Princd, lequel luy permit de prendre autant de bois en sa Forest, qu’il luy en faudroit pour la charpente de son Oratoire ou Chapelle. Le Saint ayant remerci6 ce Seigneur, fit abbatre les arbres & les charfoyer sur le lieu du btiment, & Dieu, par un signe 6ridcut, fit paroltre le roerite de son serviteur, en presence de ses ourtiers; car les chartiers & bouviers, qui luy charroyoient son nerrain, se trouvans travaillez d’une soif extrgme, 5 ny-chemin entre la forest & le mont de Scobrith, saint Vial mit les genoux en terre, &, s’estant refit6, prescnta sa priere h Dieu; laquelle finie, il se leva &planta son baston en terre, sous lequel sourdit, incontinent, une claire abondante source, laquelle a continu6 de couler, tofijours depuis, en telle abondance, qu’elle hourtit plusieurs estangs, & s’appelle, encore present, la Fotaine de S. Vial; 5 laquelle les Paroisses circonvoisincs vont proces- sionellement, en temps de grande secheresse, pour irapetter de la pluye par Ies merites de S. Vial, lequel ayant x,cu, quelques ann6es, en ce lieu, raxissant tout le monde par la saintet6 de sa x, ie, y deeeda en paix, le 16. jour d’octobre, environ l’an de grace 740. III. Les Ieligieux qui I’estoient venus assister en sa maladie, ayans lay6 son corps, l’ensex, elirent en son Hermitage, le mettans fevereminent en un charnier, ou sepulchre de pierre, qu’ils fermeren soigneusement; mats Dieu ayant manifest6, par plusieurs miracles, la gloire dont son Ame bicn-heureuse joussoit aux Cieux, l’Abb6 & Moynes de Nermoustier, auxquels appartenoit ce lieu de Scobrith, enleYerent son Corps, &, l’ayans transport6 en leur Monastere, le poserent parmy les autres Reliques de leur Abbaye. 1. Au Bourg de S. Vial, il y ax’oit une femme mari6e, laquelle, estant d6venug folle, fur separ6e de son rary, qui ne la pou�oit retenir au logis; ayant long-temps couru & err6 t & 1 par les Paroisses circonvoisines, son mary fur conseil16 de la roenet au sepulchre de saint �iau; on la lia &traina, contre son gr6, en l’Eglise du Saint, oh ses parens &amis ayaas fait lears prieres elle s’en retourna saine & en bon sens. 2. Au mme lieu de Scobrith, il y avoit une autre femme, qui s’appel!oit Oda, laquelle, quittant ce x’i!lage, alla demeurer ailieurs, &, quelque temps apr6s, luy tomba une d6fluxion sur une main, si maligne, qu’clle luy rendit les doigts crochus & cornroe collez dans la paume de sa main, qui luy devint percluse & inutile; tousles remedes qu’elle pat chercher estoient rains: elle se transporta en l’Eglise off reposoit le Corps de S. Vial, &, ayant fait sa priere, pria le Pr6tre de benir sa main du signe de la Croix: ce qu’ayant fait, les doigts se redressercut & elle rests entierement guerie. 3. I1 y ax, oit ua honneste personnage en la Ville de _Plodr�I, Diocese de S. Malo, nolnm6 Milin, lequel, ayant est6 long-temps d6tenu au lit, d’une grande msiadie, avoit les nerfs tous retirez, & passoit ses jours en une ftcheuse langueur: une nuit qu’il ne pouoit reposer, il s’appavut ensa chambre un personnage d’extr6me beaut6, lequel luy conscilia de se transporter en l’Eglise de S. �ial, en quelque faon que ce fust, & qu’il y recevroit guerison; le malade le crfit, se nt en chemin&, ’ toute peine, y artira lcjoar de Nogl, offrant au Saint une chandelle, ou bougie de cire; &, lots qu’on commena la Messe minuit, il se trana, le nieux qu’il pft, vei-s la cornlobe de l’AuteI, laquelle tenant embrass6e, il se pr]t t implorer l’assistance de S. Vial, tout le peuple joignant sea prieres aux siennes, &, tout incontinent, il fur parfaitemet guery & s’en retourna, remevciant Dieu & l’heureux Confesscur S. Vial. IV. 4. Un certain Personnage de la Paroisse de F’ossa!t, Diocese de Nantes, nonm6 Judicael, malade t l’extrmit6, ayant receu le Viatique & est6 mis en Extr6me-Onction, fit ceu, s’il rechappoit de cette maladie, de s’en aller en pelerinage h l’Eglise de saint �ial; incontinent, ce vceu fait, il commena / se nieux porter, &, d6s le lendenain, appuy6 d’un baston, se lnt en chemin,&, estant arri en l’Eglise, y fit sa priere;