LA VIE DE S. VICTOR DE CAMPBON.
En 1645, Pierre Hamon, recteur de Loutehel, obtint de M. Tyart, recteur de Ploërmel, des reliques insignes de saint Armel et elles furent placées en 1685, par le recteur Pierre Barre, dans un nouveau reliquaire en forme de chef.
Il me paraît très probable que saint Armel a été patron d’Ergué-Armel, paroisse limitrophe de Quimper, où il aurait été supplanté par saint Alor.
Dans son catalogue des évêques de Cornouaille, Albert Le Grand constate que ce dernier saint est patron des églises de Plobannalec, de Tréméoc et de Tréguennec si à cette époque (1 634-1 C36) il avait été déjà patron d’Ergué- Armel pourquoi Albert, toujours si exact sur ce point, ne l’aurait-il pas dit ?
MONUMENTS DE SAINT ARMEL (J.-M. A.).
église de Plouarzel, près de Saint-Renan, Finistère, a été à moitié consumée par un incendie en août 1898 on y voyait quelques colonnes et arcades du xme siècle. La ville de Ploërmel, qui vénère saint Armel comme son fondateur, possède une église
monumentale sous le vocable de ce saint. Commencée en 1511, continuée en 1556 et terminée en 1602, elle est remarquable par ses belles dimensions, les sculptures curieuses de son porche nord et par huit verrières anciennes dont une retrace la légende du saint Patron. 1er panneau Comment saint Armel prend congé de ses parents.
2e Comment saint Armel prêche et guérit un ladre.
3c Comment le messager du roi vint quérir saint Armel en Bretagne. 4e Comment saint Armel en sa veue guérit.
5e Armel et ses compagnons prennent congé du roi Childebert.
6c Armel entoure de son étole la guivre qu’il a prise dans la forêt. 7e Comment saint Armel jetta la guivre en Seiche.
8e Comment l’ange noncia à saint Armel sa mort, et comment il trépassa. À Saint-Armel-des-Boschaux, à quatre lieues de Rennes, on trouve encore une fontainerque le saint fit jaillir de terre en une année de sécheresse, et dont l’édiculé abrite sa stat aujourd’hui mutilée. L’église paroissiale ne date que du milieu du xviie siècle, mais on onserve le tombeau de saint Armel, sarcophage en pierre calcaire de lm 80 de longueur.
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LA VIE DE SAINT VICTOR DE CAMPBON,
Confesseur, le 13. Aousl.
Es fréquentes désolations qui arrivèrent en nostre Bretagne depuis la mort du Roy saint Salomon, avenuë l’an 874, jusques au Regne du Duc Geffroy I. nous ont privé aussi-bien de la connaissance des gestes de plusieurs saints Bretons, que de leurs venerables Reliques car les Normands & autres Payens qui,
pendant ce temps, coururent & saccagèrent cette Province, ne se contentèrent pas d’arrazer les belles Églises & Religieux Monasteres dont elle estoit remplie, mais, de plus, éventoient les venerables Reliques des Saints & condamnoient au feu les Livres sacrez & les Legendaires qui en contenoient les vies, comme ne désirans rien plus que d’exterminer nostre sainte Religion. Ce fut en cette générale calamité & désolation,
