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LA VIE DE S. FELIX.

du chemin de la Croix. Sous le même recteur, restauration des voûtes des bas-côtés et du lambris du chœur.

Rectorat de M. Couloigner, -1883—1893 Voûtes de la nef. Magnifique fête du Couronnement de Notre-Dame du Folgoet, le 8 septembre 1888. Rosace et vitrail du couronnement. Vitrail du portail ouest représentant Alain de la Rue, le cardinal de Coëtivy, le duc Jean V et la duchesse Anne. Acquisition du vieux manoir dit le Doyenné et sa reconstruction comme presbytère.

Rectorat de M. Cuillandre, de 1893 jusqu’à nos jours Stalles monumentales du chœur. Restauration par la Commission des Monuments historiques, avec le concours de la Fabrique de la paroisse 1° de la charpente et de la toiture, 2° du couronnement de la flèche du clocher, 3° des pinacles, galeries et fleurons de toute la façade midi et du porche des apôtres, avec espoir de continuation à une date prochaine.

En terminant c’est un devoir de justice de conserver la mémoire des douze personnes charitables et dévouées qui s’associèrent pour racheter l’église du Folgoét à celui qui l’avait acquise comme bien national en 1792 et en firent don à la paroisse par acte du 23 août 1810. Voici leurs noms Anne Le Gall, François Le Gall. Hervé Le Goff, François Uguen, instituteur, Marie-Anne André, Guillaume Loaec, Jean Ar^ur, – Jean Coutous, Jean Gac, Yves Laot, Guillaume Kerbrat, Gabriel Abjean, maire de Ploudaniel.

LA VIE DE SAINT FELIX,

Abbé de Rhuys, Confesseur, le 9 Mars.

aint Feux, parfait modelle de Sainteté, estoit natif de la Comté de Cornoûaille (1), en basse Bretagne, & nasquit, environ l’an de grâce 970, séant au Saint Siege le Pape Jean XIII ; sur la fin de l’Empire d’Otton le Grand 1 du nom ; régnant en France Louys V ; en Bretagne le Duc Conan 1

du nom, dit de Rennes. Ses parens estoient riches & moyennez, & eurent soin de faire bien instruire leur fils, l’ayant donné en charge à de doctes & habiles Maistres, sous lesquels il fit, en peu de jours, un notable progrès és bonnes lettres. Ses études faites, ses parens l’envoyèrent à Kemper-Corentin, à la Cour du Comte de Cornoüaille, où, ayant séjourné deux ans, ils le voulurent marier & faire héritier de leurs biens mais Felix, considevant la vanité des choses mondaines, prit résolution de se retirer en quelque Monastere pour y vivre, toute sa vie, au service de Dieu.

II. Cette résolution attrista grandement ses parens, lesquels firent tous leurs efforts pour tascher à le divertir de son saint dessein mais il résista vertueusement à tous leurs sermons, & rembarra tellement par vives raisons, qu’ils luy donnèrent leur benediction & congé de se retirer où il plairoit à Dieu le conduire. Ainsi sortit Felix de la maison paternelle, le 18. an de son âge, & du salut 988 ; &, ayant oüy le récit de la sainte vie que menoient les Religieux du Monastere de saint Paul, en l’Isle d’Ouessa.-it, (qui lors subsistoit encore,) il s’y en alla, &, s’estant jetté aux pieds de l’Abbé Paul, luy demanda (1) Et les propres anciens de Cornouaille ne font pas mention de ce grand saint cornouaillais, pas plus que les anciens propres de Léon ne contiennent d’offices de ce dévot serviteur de saint Pol ; bien entendu il en est de même dans le propre actuel du diocèse de Quimper et de Léon. – A.-M. T.