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Ô les dunes que l’aube argente !
Les genêts fleuris qu’un par un
Frôle leur aile diligente !
 
Et, là-bas, couchés dans l’embrun,
Sous leur fourrure d’algues lisses,
Les lourds rochers de granit brun !
 
C’est l’heure pleine de délices,
L’heure où s’épanche en larmes d’or
La rosée au fond des calices ;

Et c’est l’heure, plus douce encor,
Où le premier flot monte et lèche
Vos pieds blancs, grèves de l’Armor.
 
La brise du large est si fraîche !
Il fait si doux, si bon, là-bas
Où les courlis sont à la pêche !
 
Et voilà, sans autres débats,
Nos lutins partis en maraude
Du côté d’Erech ou de Batz.